Une année après l’affectation des juges à Ango (Province Orientale), aucune audience ne s’est encore tenue dans cette entité. Le tribunal de paix peine toujours à fonctionner faute de bâtiment. Le gouverneur de province promet de s’impliquer pour une éventuelle solution.
En janvier 2004, des juges ont été affectés à ce territoire. En même temps, son tribunal de paix a reçu plusieurs dossiers du parquet de grande instance du Bas-Uélé.
Mais le président de ce tribunal et ses deux assesseurs n’ont pu siéger faute de bâtiment. Finalement, ils sont partis à Kisangani, en attendant que les conditions de travail s’améliorent.
«Les magistrats viennent en itinérance et ils repartent. Les autorités savent très bien que Ango, c’est un milieu rouge, où il y a des problèmes sérieux qui nécessitent vraiment la présence de la justice», regrette César Bokwango, greffier du tribunal.
Au cours d’une mission officielle dans ce territoire la semaine dernière, le gouverneur de province s’est longuement entretenu avec les autorités locales et le greffier de ce tribunal sur cette question.
A l’issue des entretiens, Jean Bamanisa Saidi s’est engagé à doter la justice Ango d’un bâtiment.
«On a vu un vieux bâtiment qui n’est pas occupé. Très rapidement, nous allons le mettre à la disposition du ministère de la justice afin que le juge puisse y travailler. Nous avons vu qu’il y a un bâtiment-prison qui est complètement inoccupé et nous allons voir aussi dans quelle mesure on peut le réhabiliter rapidement pour servir de lieu de détention et de rééducation», a-t-il affirmé.
Le chef de bureau de la Monusco/Kisangani, qui faisait partie de cette mission, a promis d’aligner la réhabilitation du bâtiment du tribunal de paix d’Ango dans son projet d’impact rapide de 2015.