Mais le gouvernement doit donner des moyens pour l’organisation de ce scrutin, malgré la promesse de la communauté internationale en appui financier.
Aussitôt la loi électorale votée au niveau du Parlement, elle vient d’être promulguée par le chef de I’Etat Joseph Kabila, après la vérification de sa conformité à la Cour constitutionnelle. La balle est désormais dans le camp de l’abbé Malumalu qui doit respecter sa parole et ne pas tomber dans le jeu des politiciens qui ne tiennent qu’à leurs intérêts personnels plutôt que privilégier le bien- être de la population.
En effet, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait annoncé que 2015 sera une année électorale. C’est dans ce cadre qu’elle avait publié, en mai 2014, le calendrier partiel des élections urbaines, municipales et locales prévues au cours de cette année, mais contesté, à cette époque, par une partie de la classe politique, notamment celle de l’opposition.
Cette classe politique ainsi que de nombreuses organisations de la société civile avaient exigé la publication du calendrier électoral global dans le cadre du cycle électoral 2013 - 2016. La communauté internationale était allée plus loin en conditionnant même son soutien, notamment financier, à la publication du calendrier global.
La Ceni qui avait trouvé fondées les exigences de cette classe politique, des organisations de la société civile et la communauté internationale, attendait, à cet effet, l’adoption au niveau du Parlement, de la loi électorale dont le projet était en examen dans les deux chambres.
Ainsi, le projet dé loi électorale a été adopté à l’Assemblée nationale et au Sénat, cela malgré les incidents survenus pendant son examen en première lecture à la chambre basse. Il a fallu l’intervention du Sénat qui a amélioré le texte, à l’occurrence l’alinéa 3 de l’article 8 de cette loi électorale, pour que les Congolais se calment.
La commission paritaire des deux chambres avait extirpé tout simplement l’alinéa à problème. C’est ainsi qu’elle a été envoyée au chef de I’Etat qui l’a promulguée dans un temps record, depuis le 26 janvier dernier. Rien n’empêche, pour le moment, à la Ceni de publier le calendrier global des toutes les élections dans le pays. Ce calendrier est donc très attendu par les différentes parties prenantes au processus électoral.
Outres les partis politiques, notamment de l’opposition, les Etats-Unis d’Amérique attendent, eux- aussi, la publication du fameux calendrier, pendant que les autres pays occidentaux, comme la Belgique, voient à travers la promulgation de la loi électorale les jalons être posés pour des élections libres, justes, démocratiques, transparentes et apaisées.
Une chose est vraie, la Ceni va publier le reste du calendrier des élections, mais le gouvernement doit donner les moyens pour l’organisation de différentes échéances électorales dans le respect du délai constitutionnel. Aussi, une fois le calendrier électoral global publié, des pays occidentaux accompagneront la RDC comme promis, notamment sur le plan financier, dans la tenue des élections.
Par LKT