Après un premier en janvier dernier, un drone de la Monusco s’écrase dans l’Est de la RDC

Mercredi 22 octobre 2014 - 12:35

Un drone d’observation de la Mission d’observation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) s’est écrasé lundi, à l’aéroport de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, sans faire de victime, dans l’Est du pays, a-t-on appris auprès de l’ONU

L’aéronef sans pilote s’est écrasé « peu après avoir décollé de l’aéroport de Goma, à 3 km au nord » de la ville, selon le porte-parole de la Monusco, Charles-Antoine Bambara, cité par l’Agence France-Presse (AFP).

C’est dans une zone inhabitée qu’a eu lieu la chute du drone qui n’a fait « ni victimes ni dégâts » hormis ceux causés à l’appareil, a précisé Charles-Antoine Bambara.

Alors que les causes de cet accident ne sont pas encore connues, l’on apprend qu’une enquête a été diligentée pour les déterminer. La Monusco dispose encore de « quatre drones opérationnels », a précisé le porte-parole de la Mission onusienne.

Un drone de la Monusco s’était déjà écrasé près de Goma en janvier, sans également faire de victimes, quelques semaines seulement après avoir reçu l’ordre d’utiliser les drones dans les deux provinces du Kivu.

C’est au lendemain de la défaite cuisante de la rébellion pro rwandaise que le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé d’autoriser la Monusco à se servir des drones d’observation.

La Monusco est la première mission de maintien de la paix des Nations unies à utiliser des drones au monde. C’et en décembre 2013 que la Mission onusienne avait commencé à utiliser les drones d’observation destinés à surveiller les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Elles servent donc à fournir aux Casques bleus chargés de neutraliser tous les groupes armés qui y pullulent les renseignements nécessaires à la réalisation de leur mission

Un soutien technique qui est loin d’avoir porté les résultatss que la communauté internationale en général, les Congolais en particulier, attendent de la Mission. En effet, en dépit de la présence de ces appareils de surveillance, des dizaines de groupes armés continuent de semer mort et désolation parmi les populations civiles de cette partie du territoire congolais.

La restauration de la sécurité et la paix dans l’Est de la RDC reste encore un défi que les FARDC appuyées par la Monusco et la Brigade d’intervention de l’Onu s’évertuent à relever avec peine.

Kléber Kungu