L’artiste-peintre Lema Kusa considère le métier d’artiste-plasticien comme noble dans la mesure où il permet de former des êtres semblables ou supérieurs à sa personnalité. Lema Kusa l’a indiqué mercredi à Kinshasa au cours d’une conférence-débat intitulée « Lema Kusa, parcours et expérience enseignante » organisée par la Cellule de recherche scientifique de l’Académique des beaux-arts. D’après l’Agence congolaise de presse dans sa livraison, l’orateur, au cours de son intervention, a demandé aux jeunes artistes de se remettre continuellement en question pour réussir dans leur vie.
Pour lui, a-t-il dit, le Dieu créateur est au centre de son œuvre artistique à l’instar de son chef-d’œuvre « Univers à domicile » où il avait senti réellement la main puissante de l’Eternel en vue d’atteindre un tel niveau élevé et appréciable de son art tout en exhortant tous les artistes créateurs à communier avec le Très-Haut par des prières et des supplications dans leurs ateliers.
Il a également relevé la place de choix qu’occupe la femme dans ses différentes toiles car elle est à la fois mère, épouse et enfant que l’homme devra à tout prix aimé et protégé contre toute forme de viols et de violences. Cette femme souriante au bassin large, a-t-i relevé, marque, l’originalité de sa carrière artistique, car elle est encore une créature merveilleuse de Dieu.
Me Lema Kusa a saisi cette opportunité pour parler également de l’âge d’or de l’art congolais moderne à l’époque de la 2ème République ayant néanmoins connu une certaine baisse de production artistique lors de différents pillages de triste mémoire dans les années 1991 et 1993. Une reprise lente de cette activité a eu lieu à la demande des amateurs d’arts affichant leur volonté de reconstituer leurs collections pillées.
Sa contribution à l’agence de publicité « Congo no 1 », à la réforme de l’Enseignement supérieur et universitaire à l’époque de l’ « UNAZA », (Université nationale du Zaïre) et à la création du département de communication visuelle à l’ABA a été aussi évoqué au cours de cette conférence-débat.
Lema Kusa fut à l’époque directeur général à l’Institut national des arts (INA). Auparavant, le directeur adjoint de cette cellule scientifique, Albert Mbambi Mbodo avait clôturé la saison de celle-ci qui reprendra ses activités en septembre prochain.
(St. Hervé M’Buy)