Assassinat de Laurent-Désiré Kabila: plaidoyer pour la mise en œuvre des recommandations de l’UA

Vendredi 16 janvier 2015 - 11:38

La Voix des sans voix (VSV) et l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) demandent au gouvernement de mettre en œuvre les recommandations de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples sur l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila. Ces associations ont lancé cet appel à l’occasion du 14e anniversaire de la mort de cet ancien président de la RDC, assassiné par l’un de ses gardes du corps le 16 janvier 2001 à Kinshasa.

La VSV et l’Asadho recommandent également la réouverture du procès d’une trentaine de personnes qui avaient été condamnées à mort, au terme du procès de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, devenu le troisième président de la RDC après avoir renversé le maréchal Mobutu du pouvoir en 1997.

Selon ces deux ONG de défense des droits de l’homme, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a notamment recommandé à la RDC de libérer les personnes détenues dans le cadre de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila et d’indemniser équitablement les victimes pour tous les préjudices subis du fait des violations des droits de l’homme.

Ces recommandations auraient été formulées en 2013 après l’examen de la plainte de ces détenus déposée par l’entremise de la VSV et de l’Asadho. Les deux organisations disent également regretter que plus d’une année après, la RDC fasse toujours preuve de mauvaise foi.

«La RDC est membre de l’Union africaine. Nous voulons voir quel est le degré de respect des recommandations faites par la commission. Au nom de quel principe, peut-on prendre des personnes qui n’ont pas été condamnée par n jugement définitif, les garder en prison pendant 14 ans», explique Jean-Claude Katende, président national de l’Ashadho.

Ces deux ONG demandent par ailleurs la réouverture du procès de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila.

«Il avait été dit que les enquêtes allaient se poursuivre. Pourquoi les victimes continuent-elles à croupir en prison alors que le procès n’avait jamais pris fin ?», s’interroge le directeur exécutif-adjoint de la VSV, Rostin Manketa, premier directeur  exécutif adjoint de la VSV.

Cette ONG estime que la vérité n’a toujours pas éclaté au grand jour pour permettre d’établir les responsabilités et condamner les coupables et les commanditaires de cet assassinat.

Elle rappelle à cet effet que le procès n’était pas clos d’après le verdict rendu le 7 janvier 2003.

Un avis partagé par Mwenze Kongolo, un proche de l’ancien président congolais, pour qui le procès des présumés assassins était une « parodie de justice ».

Après sa mort, Laurent Désiré Kabila a été proclamé Héros national.

 

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