Treizième mois impayé, vivres donnés à compte-goutte, heures supplémentaires non considérées, pas de prise en charge médicale... Ce sont des pleurs et grincement des dents chez les administratifs de la Chambre basse du Parlement qui, contrairement à leurs voisins du Sénat, sont soumis à une cure de précarité.
Selon un syndicaliste de l’administration de l’Assemblée nationale qui s’est confié à Congo Nouveau, c’est la désillusion dans le chef du personnel administratif de cette Chambre parlementaire. Les dotations habituellement prévues pour les festivités de fin d’année sont, pour certaines, inaccessibles et pour «autres, fournies en partie. La source parle du non payement, dans sa totalité, du 13ème mois. Et cela se remarque depuis trois années, alors qu’au Senat de Kengo wa Dondo, cette collation est payée régulièrement dans son intégralité. En plus, les vivres également ne sont pas donnés dans son intégralité, à en croire ce syndicaliste.
« Après une succession de promesses la livraison est finalement fixée pour le mercredi 30 décembre», affirme-t-il. Quant aux soins médicaux, il indique qu’ils ne sont pas assurés, contrairement au contrat de travail. Encore moins un quelconque remboursement des frais médicaux.
Minaku mis en cause
Comme cela ne suffisait pas, ce syndicaliste indique que les heures supplémentaires consécutives notamment aux jours où les débats à l’hémicycle débordent, ne sont pas considérées.
Comment exp1ique que dans un même Parlement, le personnel d’une chambre entre librement et régulièrement dans leurs droits et de l’autre chambre tire la langue ? Est-il possible que l’Etat puisse financer le fonctionnement du Sénat et sacrifier celui de l’Assemblée nationale ? Pour ce syndicaliste, il y a aucun doute : cette cacophonie ne peut qu’être entretenue par l’autorité de cette Chambre. D’où, Aubin Minaku est sérieusement mis en cause dans cette affaire. Aussi curieux que cela puisse paraître, c’est depuis l’arrivée du SG de la MP à la tête de cette institution que toutes ces indélicatesses sont constatées. Ce qui est une tâche d’huile de plus dans la gestion de cette deuxième institution de la République.
Par CN