AU COURS D’UN MEETING DIT DE "VERITE" LISANGA PAS D’ACCORD AVEC L’ARRÊT DE LA COUR

Lundi 16 mai 2016 - 08:35
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Pari gagné pour le Front du peuple. Les alliés d’Etienne Tshisekedi ont, au cours d’un meeting dit de " vérité " au terrain Mefe à Lemba, remplit leur contrat avec la base. Depuis le retour au pays du coordonateur Lisanga Bonganga, militants et sympathisants de cette plateforme de l’Opposition sont restés sur leur soif pour savoir ce qu’a été le tête-à-tête Lisanga-Tshisiekedi. Voilà pourquoi ils se sont mobilisés comme un seul homme le week-end dernier avec les inconditionnels de l’UDPS pour être fixés sur certaines questions brûlantesde l’heure. Principal orateur, Lisanga Bonganga n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger le dernier arrêt rendu par la Cour constitutionnelle. "L’arrêt de cette Cour constitutionnelle est mort-né ", s’exclame-t-il sous les applaudissements de la foule. Allié du président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le Front du peuple ne s’est pas écarté de sa ligne. Dans son adresse à la base des différents partis composant cette structure, Lisanga soutient mordicus la position de ce parti phare de l’Opposition en rapport avec l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle " permettant à l’actuel chef de l’Etat de rempiler pour un troisième mandat ".
L’interprétation de l’article 70 de la Constitution par les 9 magistrats de la Cour, estime Lisanga Bonganga, "devrait être l’une des raisons qui ont poussé l’Opposition à aller au Dialogue. L’arrêt de la Cour est purement politique et n’aura aucun effet sur terrain. Il doit y avoir des élections dans les délais ". " La Commission nationale électorale indépendante (CENI) et la Cour constitutionnelle dont deux instruments au service de la Majorité", fait savoir le coordonateur du Front du peuple. Il estime que l’UDPS, dans sa feuille de route, avait notamment suggéré de revoir ces deux institutions au cours d’un Dialogue tant réclamé par Etienne Tshisekedi depuis 2011 au terme des élections chaotiques que le pays a connues.
Tirant les leçons de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, Lisanga Bonganga fustige le comportement de certains députés de l’Opposition. "Etienne Tshisekedi leur avait interdit de siéger à l’Assemblée nationale, mais personne n’a suivi son message. Aujourd’hui, aucun élu du peuple se réclamant du G7 ou de la Dynamique de l’Opposition ne dit mot face à l’arrêt de la Cour constitutionnelle. Tous se frottent les mains parce qu’ils sont contents de glisser ensemble avec Joseph Kabila tel que le stipule l’arrêt de la Cour ". Rachidi MABANDU