Aux penalties de Katumbi, Kabila oppose le retour de Jésus-Christ

Lundi 5 janvier 2015 - 20:51

(LUBUMBASHI)- Le président Kabila qui a réuni lundi les notables
katangais à Lubumbashi, a dans une métaphore, répliqué à la parabole
de trois faux penalties de Moise Katumbi en indiquant que si Jésus
Christ revenait aujourd’hui, que deviendrait le monde. Le chef de
l’état a ajouté qu’il croyait au fils de l’homme. Un Kabila très
religieux qui a minimisé l’effet 2016. Pour lui, il faut vivre le
présent. 2016 n’est pas aujourd’hui. Le président est resté dans la
logique de son discours sur l’état de la nation. Ses acolytes relaient
depuis deux ans le même discours. ‘‘Pourquoi vous voulez empêcher au
président de la république de travailler jusqu’à terminer son mandat.
Il a encore deux ans’’, a rappelé Lambert Mende, le ministre de la
communication et médias. Le président Kabila s’est trouvé une bonne
tribune où il a ignoré carrément Moise Katumbi et Kyungu wa Kumwanza,
les deux frondeurs, selon ses proches. Le gouverneur et le président
de l’assemblée provinciale du Katanga ont brillé par leur absence.
Certaines sources indiquent que les deux chefs provinciaux n’étaient
pas conviés à la réunion. Curieusement, leur esprit hantait la
conduite des débats mais rien n’a été dit sur leur personne, moins
encore sur leurs propos, a raconté un notable katangais. Deux sujets
étaient inscrits à l’ordre du jour à savoir l’insécurité et la
décentralisation. Le chef de l’état en véritable commandant de l’armée
a promis de mater ceux qui veulent monter les nouvelles milices pour
déstabiliser le pays. Nous allons mater toutes les velléités
guerrières, a-t-on appris des participants qui ont requis l’anonymat.
Kabila ferme face à Katumbi : le Katanga n’est pas une république
(LUBUMBASHI)- A la ferme Espoir sur la route de Kasumbalesa, Joseph
Kabila a utilisé un langage de fermeté face au duo Katumbi-Kyungu.
S’adressant aux notables katangais, le chef de l’état a indiqué que le
Katanga n’est pas une république mais une province. ‘‘Nous ne sommes
pas dans le fédéralisme. Tous les dirigeants sont obligés de répondre
aux ordres du gouvernement central’’, a averti Kabila. L’autorité de
l’état se fera beaucoup sentir ici, a-t-il précisé. La responsabilité
de la gestion a été confiée par le gouvernement central, a rappelé le
chef de l’état. Il a prévenu que tous les discours incitant à la haine
ou à troubler l’ordre public ne passeront plus. Pour lui, il ne faut
plus jamais tenir des propos de nature à semer les troubles au sein de
la population. Kabila a promis de s’impliquer pour empêcher le bain de
sang contrairement au souhait des personnes mal intentionnées.