AVEC LA CONFIRMATION OFFICIELLE D’EDEM KODJO STEVE MBIKAYI : " CEUX QUI REFUSENT LE DIALOGUE BLOQUENT LE PROCESSUS ÉLECTORAL "

Lundi 11 avril 2016 - 09:42
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Le Porte-parole de la Nouvelle classe politique et sociale (NCPS) et président du Parti Travailliste, Steve Mbikayi est formel : le compromis sur l’agencement des scrutins passera par le dialogue. Car, a-t-il expliqué, l’Opposition veut commencer par l’élection présidentielle, la Majorité les élections locales. Les deux familles politiques doivent se mettre d’accord sur ce point pour permettre à la CENI d’élaborer un calendrier électoral qui résulterait de la volonté de toute la classe politique. Pour Mbikayi c’est clair, ceux qui refusent le dialogue bloquent le processus électoral. La NCPS croit qu’avec la désignation formelle d’Edem Kodjo comme Facilitateur du dialogue politique inclusif, il n’y aura plus d’obstacles à la tenue effective du dialogue pour baliser le chemin vers les élections démocratiques, justes et transparentes.

Au cours de cette réunion extraordinaire tenue le samedi 9 avril, outre la confirmation d’Edem Kodjo, la NCPS s’est prononcée sur la désignation d’un candidat commun de l’opposition ; la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU ; la tenue des élections dans le délai constitutionnel. " Refuser le dialogue tout en désignant des candidats à une élection hypothétique relève d’une cécité politique ", a tranché Steve Mbikayi.
Ci-dessous, l’intégralité du message de la NCPS. Didier KEBONGO

NOUVELLE CLASSE POLITIQUE ET SOCIALE " NCPS "/OPPOSITION NATIONALISTE

Ce vendredi 9 avril 2016, il s’est tenu une réunion extraordinaire de la Nouvelle Classe Politique et Sociale/opposition nationaliste au siège du Parti Travailliste situé sur l’avenue FUNA n°104 dans la commune de Kinshasa. La réunion s’est articulée autour des points suivants :
1. Désignation de Monsieur Edem Kodjo comme Facilitateur du Dialogue par l’UA ;
2. La désignation d’un candidat commun de l’opposition ;
3. Résolution 2277 du conseil de Sécurité ;
4. La tenue des élections dans les délais constitutionnels ;
5. Divers

1. Désignation de Monsieur Edem Kodjo comme Facilitateur du Dialogue par l’UA
Le Bureau politique de la NCPS s’est félicité de la désignation formelle de Monsieur Edem Kodjo comme Facilitateur du dialogue politique inclusif. La NCPS croit qu’avec cette désignation, il n’y aura plus d’obstacles à la tenue du dialogue en vue de balise le chemin vers les élections démocratiques, justes et transparentes. La NCPS estime que la non tenue du dialogue bloque l’élaboration du calendrier électoral par la CENI. Une grande divergence existe entre l’opposition et la majorité sur l’agencement des scrutins. Nous voulons commencer par l’élection présidentielle, alors que la majorité veut commencer par les élections locales. Les deux familles politiques doivent se mettre d’accord sur ce point pour permettre à la CENI d’élaborer un calendrier électoral qui résulterait de la volonté de toute la classe politique.
Tenant compte de ce qui précède, il est clair que ceux qui refusent le dialogue bloquent le processus électoral. Car, le compromis sur l’agencement des scrutins ne passera que par le dialogue. Pour cette raison, nous demandons à toute la classe politique de faciliter la tâche au Facilitateur Edem Kodjo pour lui permettre de nous aider à nous entendre et à nous mettre d’accord. La NCPS estime que la classe politique congolaise n’a pas droit à l’erreur. Nous avons l’avantage d’avoir vu ce qui s’est passé au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Centre Afrique, au Burundi, au Congo Brazzaville et au Benin. A travers le dialogue, nous devons étudier comment nous inspirer au bel exemple Béninois en vue d’avoir un processus électoral sans casse et sans sang. A ce sujet, nous demandons à ceux qui préparent la rue et à ceux qui préparent les armes à renoncer à leurs plans macabres. Aux uns et aux autres nous avertissons, la violence est aveugle. Elle emporte même ses géniteurs. Faisons tout pour l’éviter. " Bénissons " notre pays au lieu de le " burundiser".

2. La désignation d’un Candidat commun de l’opposition à l’élection présidentielle
La NCPS constate une effervescence dans la désignation des candidats présidents de la République par certains partis et plateformes de l’opposition et par les dissidents de la Majorité présidentielle. La NCPS estime qu’il s’agit d’un jeu démocratique. Toutefois, la NCPS rappelle aux uns et aux autres qu’il y a un adage kinois qui dit " Mbongo ya niongo batielaka mayi ya fufu te " et à nous d’ajouter " élections ya niongo baponelaka yango candidat te ". Pour le moment l’objectif doit être de connaitre les dates des élections à travers un calendrier électoral qui résultera du dialogue. Ainsi refuser le dialogue tout en désignant des candidats à une élection hypothétique relève d’une cécité politique. Au sujet de la désignation du candidat commun de l’opposition, la NCPS estime qu’il serait honteux et irresponsable pour l’opposition aujourd’hui ou demain, de désigner un dissident de la majorité présidentielle comme candidat de l’opposition. Dans le même ordre d’idée, la NCPS conseille la modestie aux dissidents de la MP qui, pince sans rire, prétendent fédérer l’opposition. Aussi, la NCPS estime que la fonction du Président de la République est tellement importante que toute désignation d’un candidat valable devra être précédée par l’élaboration d’un critérium non complaisant intégrant notamment la traçabilité du cursus scolaire et académique clair de tout candidat à la candidature et l’organisation des débats contradictoires entre candidat pour juger la capacité et la profondeur de chaque prétendant.

3. La tenue des élections dans les délais constitutionnels
Les acteurs politiques congolais, certains gouvernements étrangers et organisations internationales font montre d’hypocrisie en évoquant, sans y croire, l’organisation des élections dans les délais constitutionnels. Cette hypocrisie est dangereuse dans la mesure où elle nourrit le peuple d’un faux espoir qui n’a pour mérite d’attiser le feu pour une explosion le moment venu.
Chers messieurs, disons la vérité au peuple et préparons le au fait qu’en 2016, aucune élection n’aura lieu au vu du retard accumulé, au manque du fichier électoral et aux moyens financiers conséquents. Pour ce faire, nous demandons aux acteurs politiques congolais d’avoir le courage de reconnaitre que seul le plan de sortie de crise proposé par la NCPS nous aiderait à nous en sortir sans casse ni pertes en vies humaines. Allons au dialogue, dégageons un calendrier électoral consensuel, évaluons la durée d’une période transitoire pendant laquelle nous mettrons sur pied des règles du jeu qui nous permettraient d’aller aux élections avec égalité des chances. Pendant cette période la direction du gouvernement devra être confiée à l’opposition et la territoriale aujourd’hui monocolore devra être multicolore et la CENI restructurée. Ce compromis fera l’objet d’une convention constitutionnelle partant d’un consensus autour de l’article 70 de la Constitution.

4. La Résolution 2277 de l’ONU
La NCPS a accueilli favorablement la résolution 2277 de l’ONU dans la mesure où elle demande la tenue d’un dialogue inclusif dans le respect de la Constitution. Le refus par le Conseil de Sécurité de réduire le nombre des casques bleus à la demande du gouvernement vient confirmer l’affirmation de la NCPS qui estime que les pays africains ne sont réellement ni indépendants ni souverains. Nous devons nous battre pour sortir nos pays du néocolonialisme de certaines puissances sous couvert de ce qu’on appelle communauté internationale.
Le porte-parole
Steve Mbikayi
Président du Parti Travailliste