Les députés nationaux élus de Beni estiment que la rentrée scolaire 2015-2016 prévue lundi 7 septembre est « hypothétique » dans plusieurs localités et villages de ce territoire du Nord-Kivu à cause notamment de l’insécurité que connaît cette partie du Nord-Kivu.
Une délégation de ces députés s’est rendue dans cette région, en proie à l’activisme des groupes armés, pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire dans le cadre de leurs vacances parlementaires.
Selon le président du caucus des députés nationaux du Nord-Kivu, Djuma Balikwisha, plusieurs écoles sont en très mauvais état alors que d’autres sont occupées par les déplacés de guerre.
« Nous sommes venus tous les députés élus de la ville et du territoire de Beni pour essayer d'abord de faire ce constat par rapport à la situation scolaire, humanitaire et autres. Par rapport à la rentrée scolaire, nous allons tout droit vers une catastrophe », affirme-t-il, décrivant des écoles « pleines des feuilles des brousses » et occupées par des déplacés.
« Nous nous posons la question de savoir qu’est-ce que le gouvernement attend de cette situation parce que, pour nous la rentrée scolaire est hypothétique dans cette zone », conclut-il, plaidant pour que les parents ne paient pas les frais scolaires.
Interrogé à ce sujet, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, promet de travailler sur cette question. Mais il souhaite que les députés puissent convaincre le gouvernement central de libérer les fonds d'investissements alloués aux provinces pour faire face à ce genre de situation. Des fonds qui sont, selon lui, sont bloqués depuis plusieurs années.