Créer la demande pour l’utilisation des services de planification familiale par toutes les populations en âge de procréer, tel est l’objectif de la campagne de vulgarisation des supports éducatifs sur la planification familiale (PF) lancée le vendredi dernier par le ministre provincial de la Santé. A cette occasion, Vital Kabwiku a dévoilé le panneau portant le logo de la PF symbolisant une famille planifiée, harmonieuse et stable à la place de la gare sur le boulevard du 30 juin. Cette campagne est organisée par le programme national de santé de la reproduction avec l’appui de l’Ong Tulane international.
Le chargé de programme de Tulane International Dr Protré a indiqué que cette campagne qui va s’étendre sur 3 mois dans la ville de Kinshasa, doit susciter l’accès de la population aux services des méthodes modernes de planification familiale.
Pour ce faire, des supports éducatifs seront affichés et distribués à travers la capitale, a évoqué Dr Protré. Il s’agit entre autres de 16 panneaux dans certains carrefours pour faire connaitre le logo de la PF ; 600 bâches pour l’identification des services de la PF, 200.000 dépliants expliquant les méthodes contraceptives modernes pour les femmes qui en ont besoin ; 50.000 dépliants expliquant l’utilisation des différentes méthodes et la gestion des effets secondaires ainsi que 5000 autocollants pour identifier les salles où les services seront offerts.
Pour le ministre provincial de la Santé, cette campagne sur la PF est une opportunité pour faire passer l’information dans les différentes communautés respectives, et demander aux personnes en âge de procréer de fréquenter les centres de santé les plus proches dont les références sont signalées par le logo PF, pour accéder aux services de PF de qualité. Vital Kabwiku a fait remarquer que la PF permet de réduire de 30% la mortalité maternelle et de 10% de la mortalité infantile, selon les données de l’OMS. Selon lui, la PF est le moteur de l’autonomisation des femmes et de l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base tels que l’éducation, la santé, la nutrition, l’assainissement et l’emploi.
D’après les données de l’enquête démographique de santé 2013-2014, les indicateurs de PF sont préoccupants a noté Vital Kabuiku. En effet, plus 53% des femmes en union ont déclaré n’avoir jamais eu des discussions avec leurs conjoints sur la PF, 49% des femmes n’ont pas été informées sur les effets secondaires des contraceptifs. Enfin, 24% des femmes en union ou mariées qui veulent espacer ou arrêter volontairement de concevoir, n’utilisent pas une méthode contraceptive moderne pour des raisons telles que l’ignorance, la peur d’effets secondaires, l’inexistence des services ou encore le refus du conjoint.
Vital Kabwiku a encouragé le PNSR pour cette initiative. Il a remercié Tulane international dont l’appui permet de monter des stratégies visant l’amélioration des indicateurs. Mathy MUSAU