Le facilitateur de la crise congolaise Edem Kodjo n'est pas encore au bout de ses peines. Son dialogue n'a toujours pas débuté. Ça commence à faire long pour un dialogue convoqué en novembre dernier.
Pour le débloquer, l'ex premier ministre togolais a dit, le mardi 14 juin au cours d'un point de presse, son intention de se rendre à Bruxelles pour y rencontrer l'opposant historique Étienne Tshisekedi. En effet, le patron de l'Udps Tshisekedi qui représente désormais la plateforme la plus importante de l'Opposition, celle issue du Conclave de Genval, n'a pas la même compréhension du Dialogue politique que le facilitateur et même la Majorité présidentielle. Le Dialogue qu'il souhaite lui et sa méga plateforme est celui qui découle de la résolution 2277 des Nations-Unies. Pour participer au Dialogue, les conclavistes ont exigé notamment l'implication de l'Union européenne, des Nations-Unies, des États-Unis, de l'Union Africaine et de l'Organisation internationale de la francophonie. Sur tous ces points, Edem Kodjo aimerait aplanir les divergences avec Étienne Tshisekedi, président du Comité de sage de l'Opposition. Pour Kodjo, il faut absolument éclaircir certains concepts contenus dans la Résolution 2277. Sur la question, du renforcement de la facilitation, Kodjo a dit que c'est déjà le cas. Saïd Djinnit, représentant du secrétaire général de l'Onu dans la région des Grands-Lacs et Maman Sidikou, représentant du même secrétaire en RDC, sont déjà à sa disposition pour la réussite de la médiation. L'OIF a quant à elle déjà mis à sa disposition un expert électoral. L'UA pour sa part, a nommé un ambassadeur en RDC, Abdou Abari. Poste resté longtemps vacant. Le processus est donc déjà avancé. Il ne reste plus que la désignation des envoyés de l'USA et de l'UE. Reste aussi les experts de la SADC et de la CIRGL. Il y a encore du chemin pour le démarrage effectif du Dialogue. Après Bruxelles, Kodjo s' entretiendra aussi avec Michel-Jean la secrétaire exécutif de l'OIF. C'est après son périple européen de la semaine prochaine qu'on aura une idée effective sur le démarrage du Dialogue politique. La route du Dialogue est encore longue et semée d'embûches. Mais c'est la seule issue raisonnable pour épargner à la RDC un chaos.