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Dans une déclaration d’observation remise à la presse, la Commission Africaine pour la Supervision des Elections -CASE- accuse, pince sans rire, la Monusco de bloquer le processus électoral au Congo-Kinshasa. Ce, parce que la mission onusienne que dirige Maman Sidikou tarde à rendre public le rapport d’évaluation du processus électoral en panne en RDC, tel qu’élaboré par d’éminents experts, émissaires patentés de l’ONU et de l’Organisation Internationale de la Francophonie –OIF-. La case se dit étonnée et très préoccupée de cet état de choses. Car, soutient-elle, ce rapport peut, en toute objectivité, éclairer l’opinion nationale et internationale sur ‘’la faisabilité ou non des élections dans le délai constitutionnel en République démocratique du Congo‘’. La CASE invite la mission des Nations Unies et son chef à rendre public via les médias, les conclusions de ladite investigation en vue de baisser la tension et apaiser les esprits autour de son contenu sur la problématique des élections dans le délai en RDC.
La commission africaine pour la supervision des élections de Simaro Ngongo Mbayo craint que la Monusco ou, mieux, les Nations Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie ne contribuent à la congestion du processus électoral et, en définitive, au glissement et/ou pourrissement de la situation en RDC. C’est vers cela que ces organisations tendent en ne publiant pas le rapport de leurs experts sur les élections au Congo-Kinshasa. Ce document, la version exacte non falsifiée, martèle la CASE, aura le mérite d’éclairer la lanterne de tous. Et, par voie de conséquence, permettra une description objective qui ouvrira le chemin vers des solutions idoines de la situation afin que les élections, de bonnes alors, aient lieu le plus tôt. ‘’La case ne s’explique pas qu’au moment où la situation politique devient de plus en plus polémique et trouble, les Nations Unies se montrent incapables de publier un rapport à la suite d’une mission officielle réalisée en RDC ‘’, clame-t-elle.
La CASE réclame
L’organisation de Simaro Ngongo dit prévenir des chavirements, à chaque fois que le train des élections est en danger. Pour preuve, elle renvoie tout éventuel sceptique à plusieurs des ses déclarations datant, pour certaines, de plus d’une année. A l’instar de l‘analyse coulée dans sa déclaration du 30 septembre 2015.
Là, était indiqués, à en croire la commission africaine pour la supervision des élections avec clarté, les risques de glissement électoral dont les manifestations sont des plus belles aujourd’hui. Ainsi, moult recommandations étaient formulées aux parties prenantes du processus électoral et surtout, à la communauté internationale à qui, la demande d’une ferme implication se trouvait exprimée.
La case saisit, à ce jour, l’occasion de nouveau pour appeler la communauté internationale à se surpasser, en apportant un financement important devant couvrir l’ensemble de dépenses électorales congolaises. Ce qui privera le Gouvernement et les acteurs politiques de tout prétexte d’un énième blocage.
La Monusco est donc appelée à publier le rapport de l’examen des experts de l’ONU et de l’OIF.
La Pros.
Déclaration d’observation n°22/16
Incapable de rendre public le rapport d’évaluation électorale, la Case accuse la Monusco de bloquer pour sa part, le processus électoral en RDC.
La commission Africaine pour la supervision des élections, CASE en sigle, constate non sans regret que la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) prend beaucoup trop de temps pour rendre public le Rapport d’Experts dépêchés en RDC par les Nations Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en vue d’évaluer, en toute objectivité, le processus électoral congolais.
La CASE s’étonne que la MONUSCO, incapable d’éclairer les Congolais et tous les citoyens du monde sur les conclusions de ladite mission, laisse l’opinion se nourrir des rumeurs et de la spéculation à la manière d’une simple organisation locale. Cette situation étant sérieusement et historiquement grave aux yeux des Congolais, la CASE invite la MONUSCO et son Chef, à présenter à la nation congolaise par voie de presse et sans délai, les conclusions non falsifiées de ladite mission et de fixer les acteurs en présence, une bonne fois pour toutes, quant à la faisabilité ou non des élections dans le délai constitutionnel.
La CASE ne se fait pas comprendre qu’au moment où la situation politique devient de plus en plus polémique et trouble, les Nations-Unies se montrent incapables de publier un rapport à la suite d’une mission officielle réalisée en RDC.
Par cette manière de faire, la CASE craint que la MONUSCO, les Nations-Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) se fassent complices du pourrissement de la situation électorale en République Démocratique du Congo.
Même s’il est de notoriété publique que les vérités souvent reconnues aux analyses de la CASE font généralement mal aux concernés, la CASE rappelle à la classe politique, à la Société Civile, à la Société Savante, aux Fonctionnaires Congolais, aux Diplomates Occidentaux et Internationaux, aux Forces Vives de la Nation Congolaise et à la Population qui forme la République Démocratique du Congo que l’histoire jugera quiconque se fera complice de la déviation du processus électoral par quelque manœuvres que soient.
Au sujet du glissement électoral en 2016
La CASE rappelle à l’opinion publique qu’elle est la seule et demeure l’unique organisation crédible de la République Démocratique du Congo qui sonne l’alerte à chaque fois que le train des élections est en danger de chavirement.
Il en va pour preuve que l’analyse déclarative rendue publique le 30 septembre 2015 qui indiquait clairement les risques de glissement électoral et demandait à la Communauté Internationale de se démarquer de cette brouille électorale, en posant des actes de responsabilité et en apportant sa part de contribution au processus électoral en RD. Congo, n’a jamais été suivi par les Nations-Unies.
En date du 1er Février 2016, la CASE n’avait-elle pas déclaré la CENI techniquement incapable de tenir les élections dans le délai constitutionnel, se référant précisément, entre autres, à la question logistique qui, à quatre-vingt-dix pourcent, dépend de l’appui de la MONUSCO, au faible financement des élections par le Gouvernement et à la problématique de Nouveaux Majeurs.
La CASE saisit cette occasion pour demander à la Communauté Internationale que nous aimons bien, de se surpasser en apportant un financement important devant couvrir l’ensemble des dépenses électorales congolaises, ce qui privera le Gouvernement et les Acteurs Politiques Congolais de tout prétexte susceptible de constituer un blocage à la longue.
Au sujet de nouveaux majeurs et des congolais de la diaspora
La CASE invite la Communauté Internationale à se placer résolument du côté du Peuple Congolais qui attend les élections, des bonnes élections après la Révision du Fichier Electoral souhaité par les acteurs politiques. A cet effet, la CASE rappelle aux uns et aux autres qu’à l’étape actuelle du processus électoral, nul ne saurait priver les Nouveaux Majeurs, les Congolais de l’Etranger, les Personnes sans Cartes d’électeurs et tous ceux qui ont changé de résidence de se procurer d’une nouvelle Carte d’électeur avant les scrutins.
La CASE soutient donc qu’il devient impensable d’envisager l’organisation des élections en République Démocratique du Congo en excluant les 10 à 12 millions des nouveaux majeurs et les 8 millions estimés des Congolais vivant dans des pays d’accueil à l’étranger.
Le faire autrement serait tout simplement compromettre la qualité des élections et sacrifier tant d’efforts consentis pour l’organisation des élections crédibles en République Démocratique du Congo.
A ce sujet, la CASE invite la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à accélérer le processus de Révision du Fichier Electoral en présentant publiquement le soumissionnaire sélectionné tout en précisant les délais de livraison du matériel convenu.
Au sujet du délai constitutionnel des élections nationales
La commission Africaine pour la supervision des élections CASE, en sigle, regrette qu’aucune partie prenante au processus électoral n’ait pris cette situation au sérieux. Tout le monde se contentant du silence, des suppositions, des affirmations gratuites et des accusations envers l’autre alors que le temps perdu suite aux polémiques infertiles plonge chaque jour la Nation dans l’incertitude.
C’est encore ici le lieu de rappeler l’urgence pour la MONUSCO, les Nations-Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qu’en dépit du fait qu’ils auraient constaté l’impossibilité technique de tenir ce délai constitutionnel de la Présidentielle, ils ont la responsabilité historique de le déclarer au Peuple Congolais afin que les acteurs en présence s’assument une bonne fois pour toutes.
Au sujet des manifestations publiques décrétées par les partis politiques (majorité-opposition)
La CASE a pris acte des dernières manifestations populaires organisées par les uns et les autres dans le pays et encourage leurs organisateurs à préserver le caractère pacifique de celles-ci et à veiller afin qu’elles ne conduisent nullement à la provocation ou encore à des mouvements insurrectionnels de triste mémoire.
La CASE rappelle à cet effet tous les manifestants potentiels à observer les leurs actions dans le respect de la Loi et à ne pas s’adonner à la casse, aux attaques personnelles ou encore à la dépravation des mœurs.
Au sujet du dialogue politique national inclusif
La commission Africaine pour la supervision des élections CASE en sigle, tient à rappeler la population Congolaise, qu’à ce jour, le Dialogue Politique National Inclusif est toujours au point mort. Rien de concret n’étant palpable jusqu’ici, la CASE réitère sa position consistant à remplacer l’actuel Facilitateur ou le cas échéant, le renforcer par des mécanismes crédibles et un personnel suffisamment imprégné de la situation politique congolaise.
La CASE salue en passant, les dernières prises de positions de certains partis politiques qui ont, comme elle, mesuré les limites opérationnelles de l’actuelle facilitation du Dialogue Politique National Inclusif.
Fait à Kinshasa, le 29 mai 2016
Pour la Commission Africaine pour la Supervision des Elections (CASE)
Simaro NGONGO MBAYO
PRESIDENT