Calendrier global : Valentin Mubake dénonce le jeu du pouvoir

Samedi 14 février 2015 - 17:30

(KINSHASA)- Le conseiller politique d’Etienne Tshisekedi, Valentin Mubake a indiqué que le glissement du calendrier électoral tant redouté est toujours d’actualité. Celui qu’on surnomme ‘‘chef du camp des extrémistes de l’Udps’’ estime que la possibilité demeure pour Kabila de rester en place au-delà de 2016. Pour lui, la date retenue pour l’élection présidentielle- le 27 novembre 2016- viole l’article 73 de la constitution. ‘‘Kabila ayant prêté serment le 20 décembre 2011, les 90 jours avant la fin de son mandat tombent le 21 septembre 2016’’, a dénoncé Mubake pour qui le scrutin présidentiel ne peut être convoqué après cette date. En outre, le conseiller politique du leader
de l’Udps pense que le calendrier électoral est lourd et irréalisable.
Dans son document-décryptage, Mubake démontre la collusion entre la commission électorale nationale indépendante et la présidence de la république. Il parle de la coïncidence honteuse de la promulgation de la loi électorale et celle du calendrier électoral. ‘‘Vous voyez que le jeu du pouvoir est clair’’, dit-il. Il dénonce ainsi les dates retenues pour l’accomplissement des tâches, qui à ses yeux, sont fantaisistes. Selon lui, la Ceni devrait publier aussi le rapport final de la société belge SA ZETES relatif au nettoyage du fichier électoral clôturé le 28 octobre 2011. Au sujet de la santé d’Etienne
Tshisekedi, Mubake indique qu’il petille de santé, excluant toute idée d’une guerre de succession à la présidence du parti. En 2016, il sera notre candidat, précise-t-il. Sur une chaise roulante ou même dans une salle d’urgence, Tshisekedi battra n’importe quel candidat. Commentant les manifestations de rue du 19 et 20 décembre à Kinshasa et dans certaines villes du pays, Mubake a refusé de polémiquer sur la paternité de l’action. Le conseiller politique de Tshisekedi a fait savoir que le succès de ces deux journées est le fruit du travail de 33 ans du combat de l’Udps. D’ailleurs, il a énuméré une dizaine de cadres arrêtés lors des manifestations populaires. Cela prouve que personne ne peut contester le travail de l’Udps, a-t-il conclu.