Soir de fête à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale. Entre deux géants du football africain, l’affiche Cameroun-Côte d’Ivoire, mercredi 28 janvier, s’annonçait probablement comme la plus prometteuse depuis le début de cette Coupe d’Afrique des nations. La rencontre se devait d’être aussi décisive puisque, dans le groupe D, toutes les équipes étaient à égalité de points.
En coulisses, la tension était à son comble. La veille en conférence de presse, des journalistes camerounais s’en étaient pris ouvertement à Volker Finke, le sélectionneur allemand des Lions indomptables. « Vous savez que le peuple camerounais vous déteste. Si vous perdez, vous démissionnerez ou vous attendez qu’on vous chasse ? », lui avait lancé un journaliste. Le sélectionneur avait réussi à conserver son poste après le fiasco des Camerounais au Mondial brésilien.
Une sélection camerounaise minée par les clans
Après une campagne de qualification très honorable pour la CAN, il s’est attiré de nouveau les foudres des supporteurs pour ses compositions d’équipe, et notamment le fait qu’il ne titularise pas le jeune Clinton Njie en attaque mais lui préfère Franck Mbia Etoundi, frère cadet du capitaine Stéphane Mbia.
Ces décisions, ajoutées à d’autres, ont laissé supposer que la sélection était une fois encore minée par les clans et les tensions entre joueurs. Le football ivoirien, quant à lui, est en reconstruction, notamment après la retraite internationale de Didier Drogba. Les deux premiers matchs, qui s’étaient achevés par des scores nuls face à la Guinée (1-1) et le Mali (1- 1), n’avaient pas vraiment convaincu.