COLIN NZOLA NTIMA : « LA MUSIQUE DE PAPA WEMBA ÉTAIT UNE FORME D’ÉVANGÉLISATION »

Mercredi 4 mai 2016 - 08:29
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Evangéliste bien connu du monde des médias et responsable de la Fondation El Shaddaï, Colin Nzola Ntima a côtoyé Papa Wemba. Il y va de son hommage très biblique

Que Dieu soit le maître de notre vie, le conducteur de nos pensées, nos actes et de notre manière de parler afin que nous soyons une bénédiction pour nos frères, nos compatriotes et de toute personne autour de nous.

Référence :
Ecclésiaste 12 : 3-16

3. Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s’approchent où tu diras : Je n’y prends point de plaisir ;
4. Avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie,
5. Temps où les gardiens de la maison tremblent, où les hommes forts se courbent, où celles qui moulent s’arrêtent parce qu’elles sont diminuées, où ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis,
6. Où les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s’abaisse le bruit de la meule, où l’on se lève au chant de l’oiseau, où s’affaiblissent toutes les filles du chant,
7. Où l’on redoute ce qui est élevé, où l’on a des terreurs en chemin, où l’amandier fleurit, où la sauterelle devient pesante, et où la câpre n’a plus d’effet, car l’homme s’en va vers sa demeure éternelle, et les pleureurs parcourent les rues ;
8. Avant que le cordon d’argent se détache, que le vase d’or se brise, que le seau se rompe sur la source, et que la roue se casse sur la citerne ;
9. Avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.
10. Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, tout est vanité.
11. Outre que l’Ecclésiaste fut un sage, il a encore enseigné la science au peuple, et il a examiné, sondé, mis en ordre un grand nombre de sentences.
12. L’Ecclésiaste s’est efforcé de trouver des paroles agréables ; et ce qui a été écrit avec droiture, ce sont des paroles de vérité.
13. Les paroles des sages sont comme des aiguillons ; et, rassemblés en un recueil, elles sont comme des clous plantés ; elles sont données par un seul maître.
14. Du reste, mon fils, tire instruction de ces choses ; on ne finirait pas, si l’on voulait faire un grand nombre de livres, et beaucoup d’étude est une fatigue pour le corps.
15. Ecoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme.
16. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.
Vous comprendrez que nous sommes entrain de rendre un petit hommage à cet homme, musicien et frère, Shungu Wembadio Jules dit Papa Wemba et, qui vient de quitter cette terre des humains puisqu’on a eu à le côtoyer dans le cadre de notre ministère.
C’est un honneur de parler de lui car, à sa sortie de prison en France, il a eu à témoigner que le meilleur ami de tout être humain est le Seigneur Jésus-Christ.
De sa vie, il a chanté plusieurs chansons et, il nous revient de voir du côté artistique le bien fondé de ce qu’il a fait et posé comme base. Du reste, il savait regarder son environnement et a fait sa part en sachant donner une identité et la vie à cette jeunesse perdue dans les problèmes sociaux en leur donnant une piste avec un moyen pour s’identifier à la nation au lieu de tomber dans le « kuluna » et autre fait social.
Au-delà de tout ce qu’on voyait ; il a donné à cette jeunesse une identité particulière afin qu’elle trouve une activité par laquelle l’extériorisation et la mise en valeur des talents sachent leur apporter de l’estime. Malgré que ceci ne s’est pas fait non sans imperfections, déviations et lacunes ; il revient à chacun de nous de récupérer cette œuvre afin que nous sachions apporter le nécessaire à cette jeunesse qui reste la proie facile de la criminalité, la toxicomanie, et de toute sorte d’antivaleurs.
Il importe de souligner qu’il a travaillé avec passion et a su exercer sa vocation. Par son travail, beaucoup de musiciens et plusieurs personnes ont eu à reconnaître la discipline qu’il imprimait pour apporter au public le fruit de son travail et ce, malgré certaines imperfections.
Peu importe ses imperfections, c’est le modèle du point de vue artistique d’une personne qui a su insuffler de la discipline, des valeurs de travail à des milliers de personnes car, sa musique était une forme d’évangélisation en amenant le lingala, le drapeau du pays et les valeurs culturelles Congolaises au-delà de la République et par sa voix ; il a su apporter une touche particulière en plaçant un timbre particulier et c’est la raison pour laquelle le monde entier lui rend cet hommage. Sa musique a été une porte ouverte qui a amené plusieurs personnes de s’intéresser à la République Démocratique du Congo.
Il sied de souligner qu’il revient aux serviteurs de Dieu et à l’Eglise d’observer l’environnement et tirer ce qu’il y a de meilleur afin de bâtir un Congo grand.
Il nous revient de craindre Dieu, de l’aimer et de garder ses commandements car nous serons jugés de nos actes et œuvres et tous nous passerons mais, il nous revient d’apprendre à vivre dans l’humilité, la simplicité et reconnaître les talents des uns et des autres ; et, pas seulement nous focaliser sur ce qui est négatif mais à juste titre reconnaître le meilleur qu’il y a dans l’homme.
Notre voyage sur terre est si court et ce n’est pas la peine pour nous de vivre cette vie trop courte en la passant à se défendre, à se quereller ou à se parler avec colère sans respect les uns des autres et ce, en assombrissant notre parcours par de perte inutile de temps et d’énergie en de vaines disputes. Ces choses nous détournent de l’essentiel, elles diminuent notre vitalité spirituelle et nuisent à notre témoignage.
Par ailleurs, l’humilité précède la gloire ; revêtons-nous de l’humilité car à voir l’orgueil et la suffisance qui prennent le dessus dans la vie de plusieurs personnes et le mépris, l’arrogance et la haine qui caractérisent aujourd’hui les discours de certaines gens et les débats politiques doivent nous interpeller afin que le respect mutuel soit mis en avant plan dans notre vie pendant ce voyage terrestre qui du reste est de courte durée. Ayons de la douceur qui est synonyme de grandeur et pas synonyme de lâcheté et de manque de caractère car, personne ne sait si quand il quittera ce monde.
Les gens se croient immortels et oublient les règles les plus élémentaires de la vie. Du reste, nous savons aussi que les divergences ne manquent pas entre les hommes mais, travaillons dans l’unité comme celle qui caractérise les différentes couleurs de l’arc-en-ciel.
Ne cherchons pas à courir après les gens lorsque tout nous est perdu ; mais quand on a toutes les facultés, sachons courir vers les autres avec humilité et ce, pour se considérer qu’on n’est rien car la simplicité doit nous caractériser en tout.

Mon âme, bénis l’Eternel !
Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom !
Mon âme, bénis l’Eternel,
Et n’oublie aucun de ses bienfaits !
C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités,
Qui guérit toutes tes maladies ;
C’est lui qui délivre ta vie de la fosse,
Qui le couronne de bonté et de miséricorde.

Les jours passent et nous vieillissons, arrêtons-nous et regardons ce qu’avons-nous fait afin de corriger tout de notre vivant. Avons-nous semé l’amour, le désordre ou la zizanie ?
A l’instar du roi Ezéchias, plusieurs personnes ont semé de désordres de leur vivant et, ont eu à laisser des drames invivables à leurs enfants. Qu’est-ce que ces enfants ont-ils fait pour mériter ces calamités. Il faut se repentir et corriger les erreurs pour ne pas léguer des conséquences spirituelles horribles ne permettant pas à vos successeurs de vivre une vie de bénédiction et de paix après votre passage sur terre.
Salomon après avoir joui bonnement de la vie comme il voulait ; il conclut que vanité des vanités, tout est vanité.
En lisant les livres de l’Ecclésiaste et des Proverbes, nous aurons à inculquer des valeurs d’humilité et de respect en nous car cette conclusion est une façon de nous enseigner que la poursuite des femmes et de l’argent n’est en quelque sorte que poursuite du vent. Le roi Salomon dans sa grandeur a réalisé par cette affirmation que sans Dieu on est rien.