COMEN et la LIFDED formulent des recommandations pour lutter contre le mariage forcé

Lundi 12 octobre 2015 - 14:40

Au cours d’une matinée de réflexion

La structure COMEN (Congo Men’s Network), son pool-ouest, en partenariat avec la Ligue des femmes pour le développement et l’Education à la démocratie (LIFDED), a organisé une matinée de réflexion sur « la lutte contre les mariages forcés des mineures » dite  » Stop aux mariages forcés des mineures » en la salle de Frère Emmanuel Pembele, au niveau de la 10ème rue, dans la commune de Limete, à Kinshasa.

L’objectif poursuivi est d' »amener les participants à prendre conscience des conséquences néfastes des mariages précoces des mineures et de s’impliquer dans la lutte contre ce fléau ».

Ainsi, plusieurs participants ont pris part à la rencontre. Il s’agit de prêtres, membres des organisations masculines, militaires, policiers, partenaires, artistes comédiens et poètes, pasteurs).

Ce qui a fait la différence, c’est que différentes couches de la communauté ont été représentées à cette matinée,de manière à assurer à leur tour la restitution au niveau de la base. Le premier secrétaire de la délégation diplomatique suédoise en RD Congo, Daniel Magnusson, a aussi pris part à la matinée de réflexion.

L’occasion a été donnée au superviseur de COMEN/Ouest, Michel Bitenge et la coordonnatrice de la LIFDED, l’expert Grâce Lula, de prononcer tour à tour le mot de circonstance pour peindre de manière générale le sens du combat que les deux organisations mènent ensemble, depuis bientôt deux ans, dans le cadre du partenariat entre, d’une part, le réseau des hommes défendant la masculinité positive et, d’autre part, la LIFDED travaillant dans le cadre des droits des femmes.
Recommandations

Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants, parmi lesquelles renforcer les capacités des superviseurs des alliances en masculinité positive, paternité responsable et lutte contre les VIH et SIDA, les IST; créer des alliances dans des quartiers populaires regroupant des hommes et des garçons, filles, garçons et les hommes en uniforme; renforcer les animations à travers les médias et les réseaux sociaux; augmenter les séances d’information et de sensibilisation dans des écoles, instituts, universités sur les masculinités, la bonne paternité, la résolution pacifique des conflits et lutte contre les mariages forcés des mineurs (es); création des espaces de dialogue dans des églises de la place ciblant les jeunes (filles et garçons, les couples et les pasteurs etc.); organiser des campagnes de sensibilisation sur les mariages forcés dans les marchés, parkings, chez les riverains, etc.

Mais avant, une scénette a été présentée en résumant le privilège de scolariser accordé à un garçon qu’à unefille. Cette dernière est conduite de fois précocement au mariage contre son gré à un homme très avancé en âge à cause de la sécurité économique.

Il a été suivi, juste après, par des poèmes pour dénoncer le mariage forcé, parler de la paix en mettant un point d’honneur sur la masculinité positive et des normes et standards.

Les participants se sont aussi attelés sur les instruments juridiques en matière de lutte contre le mariage forcé. Parmi les instruments, la Constitution de la RD Congo dans ses articles 40, 15, 42). Le premier stipule que, « Tout individu a le droit de se marier avec la personne de son choix, de sexe opposé, et de fonder une famille ».

Ils ont également abordé la loi portant protection de l’enfant adoptée en juin 2008. Cela après avoir organisé les travaux en atelier.

Les participants ont relevé les conséquences de mariage forcé, telles que l’instabilité, violes avec l’instabilité, viols avec risque d’être contaminée au VIH et SIDA, traumatisme, perte de contrôle, révolté, risque de suicide, risque de devenir esclave sexuel, maternité trop tôt, et autres.

C’est dans ce cadre que dans la conclusion, l’implication de l’homme qui est l’auteur est nécessaire a été sollicité. Car c’est lui, aussi, qui doit sensibiliser les autres hommes sur les conséquences de ce mariage sur la vie des filles, des enfants et de la communauté de façon générale.

Par L. Kazadi T