Conclave de Bruxelles. Dialogue : Tshisekedi trace la voie de la sagesse !

Vendredi 10 juin 2016 - 07:22
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La fin des travaux du Conclave de Bruxelles était prévue pour hier, jeudi 9 juin 2016. Au crépuscule, les discussions de fond se poursuivaient encore. Certains participants ont laissé entendre que la clôture du Conclave des opposants ne pourrait intervenir que ce vendredi 10 juin, dans le meilleur des cas. Aux dernières bribes d’information, la logique du Dialogue l’emporterait sur celle de la confrontation.

Les politiciens congolais, même s’ils passent très souvent pour les plus médiocres du continent, manient correctement le français. Ce qui peut donner lieu à une extension de la durée de la réunion. A Kinshasa, pendant ce temps, les congolais  sont restés les oreilles collées à la radio. D’autres suivaient, avec l’aide de la téléphonie mobile, minute par minute, l’évolution des travaux en ateliers. Il y en a qui ont passé pratiquement la journée sur les réseaux sociaux. On dirait qu’ils s’en fichent de la hausse spectaculaire des prix des services Internet intervenue de façon surprenante en RDC.  Grosso modo, les conseils prodigués par Etienne Tshisekedi à ses collègues de l’Opposition, dans son discours d’ouverture du Conclave de Bruxelles, semblent porter leurs fruits. On s’oriente de plus en plus vers le oui massif au Dialogue. Il reste que les participants veulent se rassurer que les conclusions du Dialogue, le moment venu, n’empièteraient pas sur les options fondamentales de la Constitution. Etienne Tshisekedi a insisté sur la co-médiation internationale, gage de l’opposabilité des décisions du Dialogue politique national. A cet effet, comme si elles ajoutaient de l’eau au moulin UDPS, quatre Organisations internationales à savoir, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’ONU et l’OIF ont annoncé, le 5 juin à partir d’Addis-Abeba, l’installation d’un Groupe de soutien au Facilitateur Edem Kodjo, sérieusement perturbé par la complexité de la situation politique en RDC. Les quatre Organisations internationales ont également fait appel à la SADC et à la CIRGL, deux organisations sous-régionales. Les lignes commencent à bouger. Les anti-Dialogue deviennent ouverts et attentifs. La Nouvelle Société civile congolaise, coordonnée par Jonas Tshiombela, au départ non favorable à l’idée de dialoguer avec le pouvoir, a changé d’avis. Tshiombela ne va pas y aller tête baissée. Il voudrait que le Conclave de Bruxelles accouche des résolutions claires sur l’organisation des élections conformes à la Constitution. Tshisekedi, pour sa part, a prévenu que si le 19 décembre prochain, les élections n’ont pas été organisées, le Président Kabila devrait quitter le pouvoir. Une affirmation rejetée sans ménagement par Lambert Mende, Porte-parole du Gouvernement. C’est la Constitution, répond Mende, qui définit les conditions dans lesquelles prend fin le mandat d’un Président de la République, pas la volonté d’un individu.

La Pros.