Il y avait eu le feuilleton Katumbi, voici le feuilleton Kyungu. A l’issue de son Congrès, tenue le week-end dernier à Lubumbashi, l’Unafec en décidant de présenter des candidatures à toutes les élections prévues, de la base au sommet, le parti cher au très influent président de l’Assemblée provinciale du katangab Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, vient de larguer une bombe politique. L’Union des nationalistes et des fédéralistes du Congo vient de fouler aux pieds la charte de la Majorité présidentielle. L’esprit de ce document veut que les grandes options politiques soient validées par l’autorité morale, le président de la République. « Baba Wa Katanga » comme le surnomme les Katangais, vient une fois encore de démontrer à la face du monde que la dernière réunion de Kingakati était un fiasco. Car le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku et secrétaire générale de cette plateforme s’était juste contenter de rappeler ses membres à la discipline éludant toutes les questions de fond. Kyungu en prenant l’option de présenter un candidat à la présidentielle, s’émancipe de Kabila. Que Kabila soit candidat, comme le soupçonne certains, ou pas, Kyungu et son parti présenteront le sien. Plus étonnant encore, que Kabila prenne l’option de respecter la constitution, en adoubant l’un de ses lieutenants comme successeur, Kyungu n’en a que faire, il présentera son candidat à lui à la présidentielle. D’après les sources de 7SUR7.CD proches de l’Unafec, Kyungu soutiendra la candidature du gouverneur du Katanga Moïse Katumbi. Son indépendance vis-à-vis de Kabila, Kyungu la paie déjà car son parti fait l’objet d’une déstabilisation orchestrée par la Majorité présidentielle. Un de ses députés nationaux a vivement critiqué notamment la position de son parti sur le découpage territorial. Il est passé dans les médias pro-pouvoir
> pour vilipender son président. Signe qu’il y a un véritable malaise dans la MP, qui ressemble à un bateau ivre qui fonce vers une falaise. L’éclatement n’est plus qu’une question de temps.
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