Le groupe philippin International containers terminal services, ICTS a conclu un partenariat le 15 janvier 2014, avec la Société immobilière, SIMOBIL filiale du groupe r-dcongolais LEDYA en vue de la construction du terminal conteneurs de Matadi-Mbengu. La co-entreprise est détenue à hauteur de 60 % par le groupe de manutention philippin et à 40% par la société r-dcongolaise. Il s’agira , en fait, d’un quai assez large , quasiment sous le pont Maréchal, à moins d’un mile du « mystiquement » célèbre site Mbengu-Mbengu. Coût de l’investissement : USD 100 millions.
«Nous avons suivi les développements économiques positifs en RD Congo et nous sommes fiers de participer à la construction de l'infrastructure portuaire nécessaire pour la croissance et la prospérité de ce pays», a indiqué Enrique Razon, le patron d'ICTS Incorporated. La tout nouvelle entreprise a facilement obtenu, renseignent nos sources, de l’établissement public gestionnaire du pont Maréchal, OEBK, un passage de servitude., et le ministre des Transports et voies de communication, Justin Kalumba, a accordé son aval- après quelques réticences pour des raisons environnementales- pour la construction de ce qu’on appelle de plus en plus non un quai mais un port international de Mbengu-Matadi. Le site s‘étend en effet sur quelque 82 a 70 ca. Le 26 juin 2012, SIMOBIL sous couvert de LEDYA avait déjà obtenu du ministre des Affaires foncières, Robert Mbuinga, un contrat d’occupation provisoire pour 5 ans, donc jusqu’en juin 2017, du dit site. Et la société s’est engagée à sa mise en valeur dans dix-huit mois à dater de la signature du contrat de bail. Le site est répertorié dans le plan cadastral de la ville portuaire de Matadi sous le n0 18.761 et, ICTS a été enregistrée au fisc sous le n0 portant identification nationale 02-332-N10854F.
La première phase de construction consistera à l’érection d’un terminal de 500m de longueur et d’un quai de 350m. Ce quai, selon nos sources, sera bâti sur pieux en vue de ne pas constituer une sorte de digue contre le courant du fleuve. Il nous revient également que des immeubles sortiront de terre après que le site, actuellement dominé par une grande végétation, soit rasée. Pour autant, pas de risque écolo, a jugé Justin Kalumba qui n’aurait pas associé son collègue de l’Environnement, Bavon N’sa Mputu, dans le dossier. Dans la deuxième phase de construction, le terminal s’étendra à 800 m et le quai porté à 550 m. Avec un tirant escompté à 12 m, ce quai offrira donc des possibilités d’accostage des navires de près de 230 m et 38 de large. Nos sources se fondant sur des experts parlent des navires de type Afric Max. La capacité d’accueil du futur terminal ICTS est de 120.000 containers! Alors que les 6 quais on ne peut plus opérationnels –sur les 10 construits au XIXème siècle, durant les premières décennies de la colonisation belge - du port (ONATRA/SCTP) de Matadi ne peuvent recevoir que des feeders, de petits porte-containers de moins de 150 m dont la capacité maximale s’établit à près de 800t. C’est ce type des navires qui assurent le transbordement entre Pointe-Noire et Matadi. Et même entre les grands ports de la côte africaine de l’Atlantique, Lomé, Abidjan et Matadi. Avec des recettes annuelles qui oscillent entre USD 85 et 120 millions depuis quelques années, l’ONATRA-Justin Kalumba, ne peut l’ignorer- ne vivote plus que grâce à ses ports maritimes particulièrement Matadi depuis que l’importation des véhicules d’occases ayant déjà roulé plus de 10 ans aux pays d’origine a été interdite à Boma. Selon nos sources, LEDYA qui compte parmi les gros importateurs du pays et son associé d’International containers terminal services auraient rassuré l’Etat que le nouveau terminal ne compte traiter que des volumes excédentaires des containers dont le port de Matadi a du mal à évacuer à temps voulu.
Marcel muyej kahij