Cop 21 de Paris : Les ONG environnementales congolaises se mobilisent

Mardi 27 octobre 2015 - 16:29

A la veille de la tenue de la 21ème Conférence des Parties à Paris sur le climat, des Organisations environnementales du monde, en particulier celles de la RDC, se mobilisent pour que ce rendez-vous planétaire apporte les réponses attendues à la lutte contre le réchauffement climatique.

C’est dans ce contexte que l’ONG « Action Communautaire pour le Développement Intégral » (ACDI) a organisé hier lundi 26 octobre 2015 à la maison de Laïcité, dans la commune de Limete, un atelier de sensibilisation à l’intention des journalistes et des jeunes, sous le thème : « Lutte contre le changement climatique en RDC, une réalité à ne pas négliger ».

 

Comme l’a expliqué Claude Iluta, président de cette ONG, 196 Etats se préparent pour la réunion de Paris au mois de décembre prochain, dans le but de trouver des voies et moyens pour maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C. La RDC, de son côté, n’est pas à l’abri des méfaits du changement climatique, car ses effets sont ressentis sans que l’on ne s’en rende compte. L’on remarque entre autres, le feu de forêt, l’extension des zones infectées par certaines maladies (paludisme, choléra, etc), diminution de ressources en eau, rareté de pluies, etc.

Par ailleurs, a-t-il fait savoir, le débat enfle déjà sur ce que pourrait être contribution de la RDC dans la dynamique de la lutte engagée au niveau International’ contre les changements climatiques parla réduction drastique des, émissions de gaz à effet de serre.

 

De toute évidence, le pays aura un rôle de premier plan à jouer au cours de ces assises en tant que 2ème poumon de la planète. .C’est dans ce cadre que l’ACDI a organisé cet atelier pour sensibiliser la population sur les enjeux de cette rencontre et également, sur les causes et conséquences des réchauffements climatiques, afin qu’elle prenne conscience des risques que court la planète. Car, dit-il, plusieurs personnes voire des scientifiques doutent encore de l’existence de ce fléau planétaire.

 

Les exposés des intervenants

 

Ces échanges ont tourné autour de trois communications, à savoir lés origines et les méfaits du changement climatique, faites par le professeur Remy Mavula Kikwe, expert ‘en éducation environnementale ; Enjeux de la Cop2l de Paris sur le changement ‘climatique, exposé par Claude illuta, président du conseil ACDI et expert en’ développement durable ; enfin, Défis et opportunités pour le développement propre en RDC, exposé par Mathieu Mongolu, expert au comité scientifique pour la biodiversité environnementale. Parlant des origines et méfaits du changement climatique, le professeur Rémy Mavula a rappelé que ce phénomène de dérèglement climatique découle de l’augmentation de température due aux gaz à effets de serre (C02, CH4, N20, H2O) produits de plus en plus en grande quantité par les activités de l’homme par les usines ‘de’ production du ciment, du pétrole, du charbon et par la déforestation.

 

Selon, Rémy Mavula, ce changement climatique se manifeste sur la terre et les eaux par a fonte de la banquise (amas considérable de glace flottante) en Arctique, Antarctique, la fonte du pergélisol (couche des glaces au niveau des montagnes), et le recul des glaciers de montagnes.

 

En plus de ces manifestations, le réchauffement climatique comporte également d’innombrables méfaits qui menacent la vie humaine sur la terre et ses activités de survie. Dans son exposé, Rémy Mavula en a dénoté certains notamment  les effets  sur les pratiques agricoles (décalage dans les dates des récoltes agricoles (décalage dans les dates des récoltes agricoles, anticipation des dates du développement végétal, etc), effets sur la biodiversité (migration des espèces vers des environnements meilleurs, etc).

 

L’on observe également la monté du niveau des océans due à l’augmentation du volume de l’eau qui occasionne des inondations, des écroulements souterrains, des vents violents, des précipitations de foudre, …

 

Pour rappel, la Cop2l est censée abouti à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement climatique mondial en deçà de 2°C. Pour relever ces défis qui se posent à l’humanité, les pays sont appelés à s’adapter et à changer les habitudes. Dans cette optique, la RDC devrait promouvoir l’électrification des zones urbaines en se basant sur les énergies renouvelables, à défaut de l’eau de la REGIDESO,’implanter des forages d’eau potable dans les zones rurales, renforcer la capacité de la production agricole et celle, des services météorologique, etc.

 

Par Myriam Iragi et Perside Diawaku