« La RDC a déjà dit que s’il n’y a pas de financements adéquats, elle ne pourra pas signer l’accord de Paris », a affirmé, dimanche 29 novembre à Radio Okapi, l’expert congolais à la convention climat pour la RDC, Tosi Mpanu Mpanu. Selon lui, cet accord qui sera signé à la 21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21) doit tenir compte des promesses pour récompenser les pays qui abritent les forêts. La RDC est le deuxième poumon vert mondial dans la réduction du réchauffement climatique.
« Il faut qu’on s’assume que cet accord est une composante financière importante. Et donc, nous espérons que la promesse des 100 milliard sera confirmée et que ces 100 milliards d’ici 2020, vont constituer un plancher », a déclaré Tosi Mpanu Mpanu.
La COP 21 doit aboutir à l’adoption d’un premier accord universel et contraignant sur le climat pour maintenir la température globale en deçà de 2°C. Plus de 40 000 participants, dont la RDC, sont présents dans la capitale française où se tiennent ces assises. Tous les pays du monde membres de la convention-cadre des Nations unies s’engagent pour la première fois à réduire la part du carbone dans leurs économies à travers toutes leurs activités.
Pour Mpanu Mpanu, le temps ne joue pas en faveur de la RDC et il faudrait que le message de la RDC soit repris à travers une large coalition.
« Je pense qu’il s’agira essentiellement de la coalition africaine, de 54 pays africains qui parleront d’une seule et même voix et qui représenteront certains intérêts de la RDC. La RDC fait également partie d’une autre coalition de 48 pays qui font partie du groupe des pays les moins avancés. Et donc, la RDC fera également passer ses intérêts à travers ses deux groupes », a assuré l’expert congolais.
L’accord qui sera signé à Paris entrera en vigueur en 2020.
Les pays qui abritent les forets vont négocier pour bénéficier des fonds verts à cause de leur massif forestier qui apportent une solution aux problèmes des changements climatiques. On parle de 100 milliards de dollars qui devront être mis à leur disposition.
Les pays en voie de développement estiment que les pays industrialisés sont plus responsables des émissions de gaz à effet de serre et polluent depuis longtemps la planète.
La RDC est le deuxième massif forestier après l'Amazonie. Elle joue un rôle important dans la réduction des gaz à effets de serre. Ses besoins s’élèvent à 21,622 milliards USD pour la mise en œuvre des initiatives d’atténuation et des mesures d’adaptation sur la période 2021-2030. Le pays s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 17%, sous condition d’avoir accès aux fonds suffisants et à l’appui technique nécessaire.
A ses assises la délégation de la RDC est composée de 150 personnes. Elle est conduite par le Ministre des Affaires étrangères.