Le Premier ministre a présidé, hier lundi 24 novembre 2014, de 07 heures 00’ à 08 heures 06’ à l’Hôtel du Gouvernement, la quarante-septième réunion de l’exercice 2014 consacrée au suivi de la situation économique et financière du pays. C’était en présence de tous les habitués, notamment le ministre de l’Economie et du commerce, celui délégué auprès du Premier ministre, chargé des finances, le Gouverneur de la Banque centrale du Congo et le Directeur de cabinet du Premier ministre, rapporteur.
Trois points ci-après ont été traités au cours de la réunion : L’évaluation des recommandations de la réunion du lundi 17 novembre 2014, la synthèse de la situation économique et financière internationale et nationale au 21 novembre 2014 et les dossiers spécifiques.
Accélérer la croissance pour réduire le chômage
Au niveau international, le FMI a publié une étude sur la croissance, intitulée « Volet incontournable du dispositif de lutte contre le chômage ». D’après les conclusions de ladite étude, pour réduire le chômage, il est préconisé d’accélérer la croissance dans les pays développés, du fait des liens directs existant entre la croissance et la création d’emplois. Tandis que dans les économies émergentes, l’étude met l’accent sur de profonds problèmes structurels que la croissance seule ne pourrait résoudre dans l’optique de création d’emplois. D’où l’impérieuse nécessité de réformes.
Sur le marché des matières premières, au 20 novembre 2014, excepté l’or dont le cours est en hausse, les prix du cuivre et du cobalt ont accusé des baisses respectives de 0,60% et 2,60%. En effet, le prix de l’once d’or est passé de 1.160,55 USD à 1.193,40 USD, soit une hausse de 2,80%. La tonne métrique du cuivre est passée de 6.755,00 USD à 6.714,00 USD. Quant au cobalt, son prix à la tonne a baissé de 32.016,60 USD à 31.200,75 USD.
Après la chute de leurs prix la semaine précédente, les produits pétroliers ont enregistré une remontée sur les deux marchés de Londres et New York, passant respectivement de 77,05 USD à 80,59 USD ; et de 74,7 USD à 76,7 2USD, soit des hausses de 4,59% et 2,70%. En ce qui concerne les principaux produits céréaliers, au 20 novembre 2014, hormis le maïs dont le prix est en nette baisse, les autres sont en hausse, se présentant comme suit : 547,75 USD (+2,52%) pour le blé ; 12,58 USD (+5,40%) pour le riz ; 137,22 USD (-3,40%) pour le maïs.
Sur le plan national, pour rappel, le taux de croissance 2014, estimé sur base des réalisations à fin septembre, serait à 8,9% contre 8,7% calculé à fin juin. Quant au cadre macroéconomique, en date du 21 novembre 2014, il demeure stable, avec les tendances ci-après : le taux d’inflation hebdomadaire est à 0,015% (+0,003). En cumul annuel, il a atteint 0,964 % au niveau national. Le taux d’inflation à fin d’année serait de 1,068 %, contre un objectif de 3,7% ; Le marché de change, au 21 novembre est resté stable, avec de légères dépréciations respectives de 0,31% et de 0,27% sur les marchés indicatif et parallèle. En effet, le taux de change y était à 924,82 CDF/USD contre 921,95 CDF/USD ; et 932,25 CDF/USD contre 929,75 CDF/USD ; Les réserves internationales sont à 1.687,58 millions USD, équivalent à 8,1 semaines d’importations ; Le taux directeur de la Banque Centrale du Congo est à 2,0%, avec une marge de positivité de 0,86 point au 20 novembre 2014.
Le solde général du compte général du Trésor, au 21 novembre, est déficitaire de 112,2 milliards CDF, découlant des recettes de 149,6 milliards CDF, et des dépenses de 261,8 milliards CDF.
Dossiers spécifiques
Au sujet du suivi de la paie, disons que celle du mois novembre a effectivement débuté le 15 tant à Kinshasa qu’en provinces, et se poursuit. Et au sujet de l’évolution des prix des produits pétroliers, il sied de souligner que la Troïka stratégique s’est penchée sur les évolutions récentes des cours internationaux des produits pétroliers, et les conséquences qui en découlent sur la structure des prix internes.
Aussi, il a été demandé au Ministre de l’Economie et commerce de prendre des dispositions pour clarifier les impacts tant en recettes qu’en fiscalité, à faire valoir. Il sera aussi question de mettre en place une architecture organique de gestion desdits impacts. Quatre recommandations ont été formulées au cours de la réunion de la Troïka stratégique de ce lundi 24 novembre 2014.
JMNK