En lançant hier mardi 12 mai 2015, dans la soirée, à l’Hôtel Béatrice, la campagne nationale de sensibilisation sur le projet de loi sur la Couverture sanitaire universelle, le ministre de la Santé a souligné la place importante qu’occupe l’infirmier dans le maillon du processus de l’administration de soins et de l’encadrement des malades dans notre pays. Dr Kabange Numbi a relevé que c’est lui qui connait le malade, prépare son lit et passe le plus de temps avec ce dernier.
En cette Journée internationale de l’Infirmière, il a demandé aux infirmiers d’être fiers de leur profession qu’il respecte beaucoup. Voilà pourquoi, a-t-il fait savoir, il accorde une attention particulière à leurs préoccupations.
Concernant la Couverture sanitaire universelle, il a rappelé la volonté du président Kabila de faire accéder la population aux soins de santé de qualité. Depuis 9 ans, en effet, des soins de santé gratuits ont été dispensés aux indigents. Kinshasa a enregistré 17.000 bénéficiaires et Lubumbashi, 36.000 personnes dont 3.600 cas d’interventions chirurgicales. C’est dire la persistance de la grande barrière financière à laquelle se butent des millions de compatriotes.
Le ministre de la Santé s’est ensuite étendu sur la Couverture sanitaire universelle dont il a donné quelques définitions, les axes stratégiques, les modalités de paiement, les défis qui attendent le gouvernement pour lancer ce régime de couverture sanitaire à travers le pays et les perspectives d’avenir.
Pour les objectifs assignés à ce régime sanitaire, il s’agit, a-t-il dit, d’administrer des soins de qualité et de briser la barrière financière en réduisant l’écart entre le besoin et l’utilisation. Dr Kabange Numbi relève à ce sujet que l’accès aux soins de santé appauvrit la population. D’où l’intérêt d’instaurer la Couverture sanitaire universelle qui pourra permettre d’offrir des soins de santé de qualité, aussi bien aux riches qu’aux indigents.
La difficulté pour dispenser des soins gratuits aux indigents et aux personnes vulnérables réside dans le fait qu’on ne sait pas définir ces deux catégories de malades. Aussi pour réussir la Couverture sanitaire universelle en RDC, il faudrait que tous, nous puissions apporter une contribution.
Enfin, il dit qu’il compte sur la Coopération japonaise pour accompagner son ministère dans le cadre du Projet d’appui au développement des ressources humaines de la santé.
Auparavant, le représentant résident de la JICA en RDC, M. Aoki Toshimichi, a donné les grandes lignes du projet d’appui au développement des ressources humaines pour la santé phase 2 financé par son institution dont on sait qu’il appuie l’élaboration de la vision commune de formation des infirmiers, des accoucheuses et des sages-femmes dont la production est partagée entre le ministère de la Santé et le ministère de l’ESURS. A ce sujet, M. Aoki Toshimichi avait rassuré le ministre de la Santé sur l’engagement de la JICA pour la poursuite de cet appui.
Dr Tamura Toyomitsu, chef du projet d’appui au développement des ressources humaines pour la santé phase 2, a pour sa part, mis un accent particulier sur son projet en rapport avec la Couverture sanitaire universelle.
Si le président de la Ligue des infirmiers en avait profité pour lire la lettre de la présidente du Conseil international des infirmiers pour cette journée, le représentant de l’OMS, Lokonga, a lancé le débat avec plusieurs questions sur le type de qualité de soins de santé dispensés en RDC.
Retenons que son interpellation restera gravée dans la mémoire des infirmiers de la RDC.
J.R.T.