DE RETOUR DE NEW YORK, LE SECRETAIRE GENERAL DU RCDN S’EST LIVRE A UNE RESTITUTION SUCCINTE MOÏSE MONI DELLA : " PRIORITÉ AUX ÉLECTIONS "

Lundi 12 octobre 2015 - 07:44

Moïse Moni Della revient de New York où en marge de la 70ème session de l’Assemblée générale de l’Onu, il s’est tenu une réunion sur la RDC. Occasion pour le leader du RCDN de dire dans toutes les langues que la priorité des priorités reste les élections dans le délai constitutionnel.

RESTITUTION DE MON SEJOUR A NEW-YORK AUX ETATS-UNIS EN MARGE DE LA 70ème SESSION DU SOMMET DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS-UNIES
Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs de la Presse,
Chers Cadres et Militants du RCDN

Je remercie le Seigneur qui a rendu possible mon séjour aux Etats-Unis du 19 au 30 septembre 2015 où j’ai participé à plusieurs réunions, en marge du 70ème sommet de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.
Je remercie aussi les diplomates et autorités américaines qui m’ont facilité la tâche pour ce voyage.
Mes remerciements s’adressent également aux cadres et militants du RCDN ainsi qu’à toute personne qui m’ont soutenu de près ou de loin lors de mon voyage.
Pendant mon séjour aux Etats-Unis, j’ai participé à une série des réunions, des rencontres et des contacts de haute facture dont l’une a été tenue le 30 septembre 2015 au siège des Nations-Unies. Au cours de cette réunion j’ai constaté une présence remarquée de cinq Congolais dont trois politiques et deux journalistes. Parmi les politiques, se trouvait un ancien représentant de l’UDPS à Washington, Monsieur Gilbert MENDELA, de Madame Wivine MUMBA DG de l’ANAPI et ancienne Ministre de la Justice et de votre humble serviteur, Moise MONI DELLA, SG du RCDN, Coordonnateur de SET et Ancien Vice-Ministre de la Presse et de l’Information. Et du coté des journalistes, nous avons remarqué la présence de Monsieur Abraham LWAKABWANGA et du Responsable du Média ’’Code 243’’. 
La hauteur de cette réunion m’a permis d’expérimenter sur place le concept de la diplomatie du couloir, du jour et du soir dont la finalité a consisté à sonder la feuille de route des décideurs occidentaux sur l’avenir politique de notre pays parfois en coulisse, de fois au grand jour et dans d’autres occasions dans le couloir. 
Cette réunion avait pour thème : " Conflict, Democracy and Development in the Great Lakes region ". Elle a été présidée par des personnalités ci-après :
Image retirée.  L’envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des grands-lacs, Monsieur Tom Periello,
Image retirée.  L’envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies dans la région des grands-lacs, Monsieur Said Djinit.
Hormis ces personnalités, j’ai remarqué la présence de plusieurs spécialistes occidentaux chargés du malade RD Congo.

Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs,
Après l’exposé de ces représentants spéciaux et d’autres spécialistes de la RDC qui a tourné autour des investissements et de la situation politique de notre pays.
Ces derniers avaient préconisé d’organiser une réunion des investisseurs en RDC au mois de février. A cet effet, j’ai pris la parole afin d’expliquer à l’auditoire que le cas de la RDC ne doit pas laisser indifférent nos partenaires occidentaux car on doit à tout prix prioriser d’abord les élections avant de parler investissement à une année des scrutins. J’ai même invoqué l’exemple de l’Afrique du Sud où il y a eu boycott économique qui a donné les effets escomptés c’est-à-dire l’abolition du régime d’apartheid et l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit. 
J’ai aussi démontré que la situation politique en RDC ne permettra pas aux investisseurs potentiels à réaliser de bonnes affaires dans la mesure où, l’argent n’aime pas des bruits dit-on. D’où l’adage selon lequel " Fais-moi de la bonne économie, je te ferai de la bonne politique " devrait être inversé de cette manière pour le cas de notre pays : " Fais-moi de la bonne politique, je te ferai de la bonne économie ". Pour dire que la politique influe sur tous les secteurs de la vie nationale.
J’ai ensuite argumenté mes propos selon lesquels investir en RDC en cette période pourrait être interprété comme si on donnait des béquilles à ce pouvoir décadent, finissant, agonissant, avilissant, titubant de Monsieur KABILA.
En outre, mon appel lancé aux partenaires de la RDC de nous accompagner matériellement, financièrement et politiquement vers des élections apaisées dans le délai constitutionnel, a trouvé une porte grandement ouverte et les deux représentants spéciaux ont saisi l’occasion pour réitérer la volonté de leurs mandataires de voir se tenir dans le délai constitutionnel les élections dans notre pays.
J’ai aussi tintinnabulé la sonnette d’alarme en leur faisant savoir l’importance du dialogue dans la démocratie. Car, c’est du choc d’idées que jaillit la lumière, dit-on. Mais celui préconisé par le Président KABILA n’a qu’une seule finalité que de prolonger son mandat au risque d’énerver l’esprit de la constitution en nous amenant dans une transition inopportune qui risque de semer les troubles au pays.
Suite aux flous manifestes entretenus dans l’organisation des élections par le pouvoir en place, j’ai exhorté nos partenaires occidentaux d’envisager des sanctions et de ne pas se comporter comme un médecin qui arrive après la mort d’un malade juste pour délivrer le certificat de décès à sa famille.
Enfin, je les ai démontré que ces sanctions dissuasives auront pour finalité de freiner les manœuvres dilatoires du régime en place afin de faciliter l’alternance tant attendue par l’ensemble du peuple congolais.
A mon humble avis, mon allocution a convergé avec les avis des participants dans la mesure où les Représentants spéciaux ainsi que les spécialistes de problèmes Congolais ont tous réitéré leurs positions de voir se tenir des élections dans le délai constitutionnel. A travers leurs réponses, les deux représentants spéciaux Monsieur Said Djinit et Monsieur Tom Periello ont démontré non seulement qu’ils ont la maîtrise du dossier de la région des grands-lacs mais aussi la volonté d’aider le Congo à sortir de l’impasse. 
Notons par ailleurs que le représentant de l’UDPS Monsieur Gilbert MENDELA à cette réunion a évoqué le problème d’organisation du dialogue national et la problématique liée à la médiation internationale. Face à la préoccupation de ce cadre de l’UDPS, les Représentants Spéciaux ont encouragé le dialogue entre Congolais et ont émis le vœu de voir que ce dernier se passe dans le respect strict du délai constitutionnel.
Et le journaliste congolais Monsieur Abraham LWAKABWANGA présent à la réunion a abordé dans le même sens que l’ancien représentant de l’UDPS pour la convocation du dialogue nationale au Congo.
Au cours de notre bref entretien dans le couloir des Nations-Unies avec l’actuel Directeur Général de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Monsieur William Lacy Swing spécialiste et grand ami du Congo, a démontré sa sympathie pour le peuple congolais et est resté positif sur l’avenir de notre pays.
Dans le cadre de la diplomatie que j’appelle du soir, nous avons participé à d’autres rencontres, réunions et contacts avec des responsables politiques de haut rang. Mais comme cela a été dans le cadre de la diplomatie du soir, nous ne voyons pas l’importance de donner les détails. 
Le dossier du Congo est préoccupant vu sa position géostratégie cela revenait dans les conversations que nous avons eu aux Etats-Unis quelle que soit dans ’’la diplomatie du jour, du soir ou du couloir’’.
Je tiens à signaler que lorsque j’arpentais les couloirs des Nations-Unies et que je faisais la diplomatie du couloir, j’ai eu l’agréable surprise de croiser dans le couloir comme au parloir trois journalistes congolais qui faisaient leur travail de journaliste. Il s’agit notamment de : Monsieur Mike MUKEBAYI de C-News, Blaise ZAHINDA de Digital Congo et Monsieur Bienvenue BAKUMANYA du Journal Le Potentiel. Et je tiens à signaler qu’ils étaient parmi les rares journalistes à avoir accès au sein des Nations-Unies dans des cercles fermés où les choses du monde se décident.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
De tout ce qui précède, je peux affirmer avec force que l’alternance est possible au Congo et dans le délai constitutionnel et qu’à ce stade il y a la part de Dieu, de la communauté internationale et du peuple congolais. Donc chaque partie doit assumer ses responsabilités. Pour le reste wait and see. 
Fait à Kinshasa, le 10 octobre 2015
Pour le RCDN,
Moïse MONI DELLA IDI
Image retirée.  Secrétaire Général et Président ai
Image retirée.  Coordonnateur de SET