Attaque des sièges de l’Unafec : une stratégie pour affaiblir le G7

Jeudi 21 avril 2016 - 13:53
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Le choc frontal du dédoublement à dessein des partis politiques du 67 est loin de s’arrêter. Les attaques perpétrées aux sièges de l’Union des fédéralistes du Congo (Linafec) à Kinshasa et à Lubumbashi par des individus clairement identifiés s’apparentent à une stratégie qui vise la déstabilisation de la plate-forme créée par le septuor ex-sociétaire de la Majorité présidentielle. La cible, ce sont les effigies de Moïse Katumbi Chapwe et d’Antoine-Gabriel Kyungu.

 

Le premier vice-président de l’Union des fédéralistes du Congo (Unafec), Bertrand Gildard Kanunu, est monté au créneau hier mercredi 20 avril, pour fustiger les attaques perpétrées mardi 19 avril au siège du parti à Kinshasa et à Lubumbashi. Des attaques condamnables qui montrent que tous les moyens sont employés pour désorienter le G7 de son combat.

 

Dans les faits, Bertrand Gildard Kanunu a expliqué que la cible des frondeurs au siège de Kinshasa situé sur l’avenue de l’Enseignement en face du stade des Martyrs, a été les emblèmes du parti. « Les frondeurs ont escaladé les murs, enlevé les photos, les drapeaux, etc. ».

 

Le forfait revendiqué par l’autre aile Unafec, fidèle à la Majorité présidentielle (MP), nécessite l’action de la justice dès lors qu’une chaîne locale de télévision émettant à partir de Kinshasa, a couvert ces scènes de sabotage, en montrant clairement les différentes figures qui ont opéré sur le terrain.

 

A Lubumbashi, des escarmouches ont opposé toute la soirée du mardi 19 avril, les militants de l’Unafec aux frondeurs. Cette rixe a eu lieu au siège du parti dans la commune de la Kenya. A fa base, les effigies de Moïse Katumbi. Les incidents se sont poursuivis jusque hier, avant la descente des autorités du parquet, des éléments de la police et de l’armée. Ces derniers ont décidé de sceller ce siège sans explication.

 

Pour l’Unafec, fidèle à Gabriel Kyungu wa Kumwanza, les auteurs de ces attaques se sont engagés dans l’œuvre de destruction. « Une, manifestation criminelle relevant de la folle humaine. Nous avons saisi la justice et attendons que le droit soit dit », a déclaré le premier vice-président de l’Unafec.

Et de poursuivre: « Ils sont manipulés, téléguidés. Mais ils ne mettront jamais l’Unafec à genoux. Nous sommes debout».

S’agissant de la controverse sur l’existence légale de l’une ou l’autre aile, Bertrand Gildard Kanunu a indiqué qu’il n’y avait pas débat. L’arrêt sous RCE 024 du 10juillet 2015 de la Cour d’appel de la Gombe tranche. Cet arrêt dont copie a été transmise au vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, confirme que M. Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza demeure le seul habileté à engager l’Union des fédéralistes du Congo, en qualité de président national et que les sieurs Omba Sakatolo et consorts n’ont pas qualité d’engager, ni d’agir au nom et pour le compte de l’Unafec.

 

Bertrand Gildard Kanunu s’est exprimé en ces termes: « Avec cette décision de justice, la consécration à volonté du dédoublement ne garantit pas les droits et à la justice. Le document brandi par ces fauteurs des troubles est une lettre qu’ils ont adressée au vice-Premier ministre Evariste Boshab qui accuse réception de la tenue d’un congrès illégalement organisé à Lubumbashi. Je mets quiconque à défi pour démontrer l’agrément leur octroyé par Boshab. L’Unafec est un parti légalement constitué avec un arrêté ministériel signé par l’ancien ministre de l’intérieur Mira Ndjoku. Et l’arrêt de la Cour d’appel de la Combe renforce notre existence ».

Par LP