Le lendemain de la défaite de l’équipe nationale senior de football de la République démocratique du Congo devant la formation correspondante de la République Centrafricaine, l’entraîneur principal des Léopards a fustigé l’état de terrain du stade Barthélemy Boganda, cadre de la rencontre entre les deux équipes le 6 septembre dernier.
Un espace de jeu mouillé et rendu impraticable par la forte pluie qui s’est abattue sur la ville le matin du jour du match. Ce qui, d’après Jean Florent Ibenge, n’a pas permis aux Congolais de bien s’exprimer.
Dans un entretien accordé à la télévision nationale, le sélectionneur national de la RDC a déclaré que la veille de cette deuxième journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations Gabon 2017, son équipe avait effectué une séance d’entraînement admirable sur cette aire de jeu. Mais après la pluie, elle était jonchée des flaques d’eau empêchant ses poulains de jouer à la hauteur de leur talent.
L’arrivée dans la capitale Centrafricaine la veille du match n’est pas, pour lui, responsable de la déconfiture, puisque le voyage n’avait duré qu’une heure et demie entre Kinshasa et Bangui. Et cette option a été prise pour des raisons de sécurité.
Pourquoi n’avoir pas reposé son équipe sur une ossature des joueurs évoluant au pays comme lors de la campagne de la CAN Guinée Equatoriale 2015 ? A cette préoccupation, le patron du onze national de la RDC rétorque que l’absence de championnat national actuellement n’avait pas permis la constitution d’une sélection des locaux.
Le marathon de la Ligue nationale de football n’ayant pas encore démarré, le tout puissant Mazembe est le seul club congolais présentement en compétition.
Or, seuls trois congolais y jouent. Le gardien Robert Kidiaba qui a mis fin à sa carrière internationale, Jean Kasusula qui dispute un match sur deux, Joël Kimwaki retenu dans la sélection.
La compétitivité étant le critère valide de sélection pour l’entraîneur national opposé à la culture du » joueur sénateur » retenu dans la Nationale quelle que fût sa forme du moment.
L’absence d’un leader dans l’équipe
L’absence de Dieu Merci Mbokani se justifie par une blessure et le changement d’équipe. Cet attaquant, a dit Florent Ibenge, a toujours sa place dans l’équipe nationale comme tout joueur congolais.
A condition d’être au meilleur de sa forme. Firmin Mubele Ndombe n’est pas arrivé suite à » la mauvaise foi » de la fédération qatari de football qui n’a pas voulu reconnaître avoir reçu la lecture de demande de libération du joueur lui envoyée par la partie congolaise.
L’incapacité de se déplacer de Youssouf Mulumbu, convalescent après son opération, aura aussi lourdement pesé sur le groupe. Les Léopards ont évolué à Bangui sans leader meneur d’hommes.
Pas de changement de cap
Les joueurs n’ont pas reçu la moindre prime. Mais, le sélectionneur national des Léopards n’a pas épinglé cet élément dans les causes de la défaite de Bangui.
Pour la suite de la compétition, Ibenge Ikwangi reste confiant, optimiste, déterminé à prendre la première place du groupe B » sans créer des crises de tension » aux congolais.
Il préconise la mise à profit de prochaines journées Fifa, afin de disputer beaucoup de matches amicaux internationaux pour de créer des automatismes et un groupe homogène. La Côte d’Ivoire, le Gabon sont les noms de possibles adversaires avancés pour le mois prochain en Belgique.
Au finish, il s’agira de battre les palancas Negras à Kinshasa, absolument, en mars 2016 ; puis à Luanda si possible avant de rendre la monnaie de leur pièce aux Fauves du Sud Ubangi dans la capitale et chercher éventuellement à surprendre les Malgaches à Antananarivo.
Par J.C Lomboto/CP