Des activistes des Droits Humains en détresse au dedans comme en dehors du pays

Lundi 22 juin 2015 - 08:57

Depuis un peu plus de trois mois après, en croire la dernière déclaration signée par plus de 200 organisations de défense des droits humains, rendue publique par l’Amnesty International, au sujet de la libération des activistes de « Filimbi », en l’occurrence, Messiers Fred Bauma et Yves Makwambala en détention, sans aucun motif crédible », avait déclaré Jean-Claude Katende, président national de l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO), Christopher Ngoyi et les leaders politiques dont notamment : Cyrille Dowe, Jean-Claude Muyambo, Jean-Bertrand Ewanga, Ernest Kyaviro et Vano Kalembe Kiboko qui sont tous détenus depuis plus de trois mois, dans certains cas sans être inculpés ni avoir accès à leurs familles ou avocats, d'autres per¬sonnes qui ont participé à l'atelier, mais qui n'ont pas été arrêtées, vivent depuis lors dans la clandestinité par crainte d'être arrêtées. Dans certains cas, les autorités ont perquisitionné illégalement leurs domiciles ou elles ont perdu leur emploi pendant leur péri¬ode de clandestinité.

En outre, poursuit-elle, Les arrestations des membres de Filimbi, ainsi que d'autres activistes ayant organisé des manifestations en leur soutien, ont eu lieu dans un contexte de répression plus générale exercée à l'encontre de dirigeants de partis politiques, d'activistes et d'autres personnes qui ont protesté contre les tentatives qui permettraient au Président Congolais Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la limite de deux mandats imposée par la constitution, son second mandat se terminant fin 2016. En effet, la RDC non seulement qu’elle a ratifié les instruments (traités) internationaux relatifs aux droits humains, mais aussi dans son ordonnancement juridique interne, spéciale¬ment sa constitution du 18 février 2006 telle que modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révi¬sion de certains articles, garantie sur pied des articles 23 et 25, la liberté d’expression avec ses corolaires, la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l’écrit ainsi que l’image et celle de réunion, quand bien même que leur application est assortie de conditionnalité. Que donc, ces droits constituent la véritable sève de la démocratie. Mais hélas, comme on s’en doutait, depuis le 15 mars de l’année encours, les droits sus mentionnes sont deve¬nus pour ceux qui s’en usent une épine dans la mesure où un bon nombre des agents oeuvrant dans les services de renseignements et autres services de la sécurité ont sauté sur l’occasion pour régler de compte dans le cas d’espèce aux activistes des droits humains qui selon eux dérangent les autorités du régime en place. C’est qui est aberrant et antinomique aux valeurs de la démocratie. C’est le cas en effet, de Monsieur MAMBO MUNONGO Ben. Cet homme discret, doux mais percutant dans ce qu’il fait, qui, en plus de ses activités professionnelles habituelles, est depuis quelques années inspecteur volontaire en droits humains, au sein de Centre International d’Encadrement en Droits Humains, en sigle « CIFEDH ». Il anime en plus depuis plus d’une décennie des séminaires et autres activités de sensibilisation des jeunes sur le VIH, l’ éducation a la vie et droits humains au sein de son église protestante dans la commune de Bumbu.

Même si en date du 15 mars 2015, cet activiste n’était ni de prêt ni de loin associé aux ateliers qu’on organisés les leaders des mouvements Filimbi conjointement avec ceux des mouvements citoy¬ens Y’en a marre du Sénégal et Balai citoyen du Burkina- Faso à Kinshasa/Masina, il sied de noter qu’ au courant du mois de Février et de Mars 2015 Monsieur Mambo Munongo Ben a animé une série de conférences sur les thèmes tels que « CON¬STITUTION – DEMOCRATIE ET DROITS HUMAINS », « COMMENT REAGIR FACE A UN CAS DE VIOLATION DES DROITS HUMAINS ? » à l’attention des activistes des droits humains et des leaders des associations des jeunes et des églises de son ressort au lieu sus mentionné. A la même date du 15 Mars 2015, à l’ occasion d’une journée de la jeunesse organisée au sein de son église protestante de Bumbu , il a dans un mot d’encouragement invité les parents et les autorités a la promotion des droits des jeunes que la situation socio-économiques difficiles contraints aujourd’hui a la violence et a l’oisiveté. Ainsi, quelque temps après, cet activiste a reçu des appels le menaçant en établissant un lien direct entre ces ré¬centes activités plus particulièrement celle du 15 Mars 2015 avec les mouvements citoyens, qu’on va le faire taire et qu’il finira comme ses collègues et prédécesseurs. Que fort de toutes ces menaces, cet inspecteur des droits humains avait vécu dans la peur avant de trou¬ver l’opportunité de sortir du pays dans le cadre de sa profession et se retrouver dans un pays étranger ; les membres de sa famille sont profondément inquiets de la vie de leur fils et mari et du sort qui lui serait réservé une fois de retour au pays pour les rejoindre et s’occuper de ses nombreuses activités. Cependant, Au regard de l’ampleur des menaces, leur Avocat-Conseil qui a re¬quit l’anonymat, a saisi la justice en déposant en date du 08/04/2015 au Secrétariat du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/ Gombe une plainte à charge d’inconnus, laquelle plainte avait été reçu sous le N° ordre 2926. Puis ce qu’il se serait convaincu lui et sa fa¬mille sur la non décrispation du climat actuel où les ac¬tivistes des droits humains, des journalistes et des opposants sont mis en détention sans le moindre respect des règles en la matière, ils sont profondément inquiets pour son retour au pays. Que de ce cas, il est évident qu’il y ait de plus en plus des activistes des droits humais en détresse au dedans comme en dehors du pays. C’est qui n’est pas normal. Dossier à suivre.

CP