(BRAZZAVILLE)- Des foules immenses se sont déferlées tôt le matin sur les rues de Brazzaville à l’appel de l’opposition pour protester
contre le référendum constitutionnel annoncé pour le 25 octobre. Les manifestants scandaient des slogans anti-Sassou. Des éléments de la police tirent à balles réelles et usent de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, a indiqué un leader de l’opoposition. Sur les principales artères, des pneus sont brulés mais la police se bat pour dégager la voie. Malgré l’appel du pouvoir aux agents et
fonctionnaires à se rendre au service et les menaces proférées contre les éventuels fauteurs des troubles, Brazzaville est restée paralysée. Boutiques, magasins et écoles sont restées fermées. Au rond-point Makelekele arrondissement numéro 1, la police et les manifestants se sont affrontés. Pour les habitants du sud de Brazzaville, il n’est pas question de laisser le régime Sassou assassiner la démocratie. Le leader de l’UPC, Colin Makaya en tête de la marche, brade les sbires du régime. L’internet mobile et le signal de RFI ont été coupés. A cinq jours du référendum constitutionnel, le ton monte contre le pouvoir au Congo-Brazza qui risque de tanguer comme au Burkina-Faso.