Deux journalistes de CCTV de Jean Pierre Bemba interpellés puis relâchés

Vendredi 8 janvier 2016 - 11:05

Deux journalistes de la chaine de télévision CCTV appartenant à Jean Pierre Bemba ont été interpellés et  puis relâchés vendredi aux premières heures du matin alors qu’ils étaient en train de filmer les caméras de surveillance placées récemment sur le boulevard triomphal, alerte la Direction de Canal Congo Télévision. Flory Mbenga mieux connu sous le nom de ‘‘Ndeko Flory’’ et son cameraman venaient d’interviewer l’activiste et militant des droits de l’homme, Jonas  Tshiombela de la Nouvelle société civile. A leur retour, ils ont voulu prendre les images des caméras de surveillance sur le boulevard Triomphal lorsqu’ils se sont vus subitement arrêtés. A deux reprises, le téléphone de Flory Mbenga a sonné sans qu’il ne décroche avant qu’il ne s’éteigne totalement, a déploré un de ses collègues de service. Quelques minutes plus tard, le journaliste a fait signe de vie indiquant ils ont été relâchés. Le péché du journaliste, c’est de vouloir montrer au public qu’il y a des caméras qui ont été placées partout à travers la ville. Pour quel objectif, on a placé ces caméras, peut-être c’était ça l’objet de son reportage mais malheureusement le professionnel de media a été bloqué. Les organisations de défense et de protection des droits des journalistes ont dénoncé cette arrestation arbitraire contraire à la liberté d’informer. L’opposition soupçonne le pouvoir d’avoir placé ces cameras sur les grandes artères et les coins stratégiques de la ville, pour avoir la facilité d’identifier les éventuels manifestants anti-glissement et les arrêter par la suite. A la veille de grandes manifestations de février, la Dynamique de l’opposition, le G7 et le Front Citoyen 2016 ont décidé de maintenir la pression sur le régime Kabila pour obtenir l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel. A cette allure, ce sont les journalistes qui risquent de payer un lourd tribut dans ce conflit ouvert entre majorité-opposition comme c’est le cas aujourd’hui au Burundi, a prévenu Solange Furaha, une activiste des droits de l’homme basée dans l’Est du pays.