Dialogue-glissement : Katumbi défie Kabila

Vendredi 8 avril 2016 - 10:36
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L’ex-gouv du Katanga s’inscrit ouvertement dans la logique de confrontation avec le président Kabila. Moise Katumbi a attendu l’annonce de la nomination d’Edem Kodjo comme facilitateur pour saper le dialogue. Dialogue qu’il qualifie de pure distraction. Sur Rfi, il a été trop tranchant. Le candidat G7 veut les élections et pas autre chose. Il a ignoré totalement l’ancien premier ministre togolais. Pourtant pour le pouvoir, la nomination d’Edem Kodjo est une avancée notable dans la tenue des élections apaisées. On en a fait un petit événement. Même le taiseux Minaku a du prendre la parole uniquement devant la presse internationale à la demande du chef pour saluer le choix de Madame Zuma. Cela démontre toute l’importance qu’attache le pouvoir au rôle que devra jouer Edem Kodjo dans la suite des événements. Le dialogue, c’est un plan, c’est un schéma pour conserver le pouvoir, déclare-t-on dans les milieux informés. Et face à cette démarche du dialogue-glissement, Katumbi se dresse en rempart. Il durcit le ton et tire sur la personne de Kabila. Il lui demande de respecter la constitution sinon la rue va le chasser. Pour faire passer son message, Katumbi s’est offert la tranche Invité Rfi pour descendre le régime Kabila. L’ex-gouv du grand Katanga ne voit pas comment le pouvoir va survivre face à la détermination du peuple. ‘‘Les intimidations, les chars de combat ne feront rien. Je conseille au gouvernement d’arrêter avec de telles pratiques’’, dit-il. Déjà, il annonce pour juillet prochain l’organisation des grandes marches pacifiques pour contraindre le président Kabila à respecter la constitution. Pour Katumbi, il n’y aura pas de prolongation. Le président du TP Mazembe compte sur la mobilisation de toutes les forces de l’opposition pour obtenir l’alternance démocratique et l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Il ne se précipite pas à s’annoncer candidat commun de l’opposition. Il voit Tshisekedi, Kamerhe ou lui-même. Dans trois semaines, il croit que tout sera tranché. Il appartient à l’opposition de faire le choix. Choix qui devra être respecté pour assurer au peuple congolais l’alternance tant attendue. Mais seulement, Katumbi confirme qu’à son retour au pays, il répondra au G7 par rapport au choix porté sur sa personne comme  candidat de cette plateforme de l’opposition, à la présidentielle de novembre 2016.