Dialogue : les termes de référence posent encore problème

Jeudi 7 mai 2015 - 10:10

Eu attendant des assurances quant à la supervision de ce forum de vérité et de clarification par la communauté internationale, des consultations se poursuivent à plusieurs niveaux …

Après les différents contacts pris la semaine écoulée par d’éminents émissaires du pouvoir avec les principales formations politiques de l’opposition, après l’appel lancé au peuple congolais mardi dernier par le Front populaire en faveur d’un rassemblement massif autour de la personne d’Etienne Tshisekedi pour l’alternance à la tête du pays en 2016, on est en droit de croire aujourd’hui que les Congolais, à travers leur classe politique, ont compris que le moment est venu pour regarder dans une direction et décider ensemble de leur avenir !

Au centre des préoccupations de ces Congolais qui ont finalement décidé de se regarder les yeux dans les yeux se trouvent l’organisation et la tenue, sans plus tarder, d’un dialogue politique inclusif destiné à éclairer le passage sans heurts de l’actuel pouvoir à celui attendu des élections majeures de 2016 !

D’après des informations en notre possession, les obstacles véritables ou supposés à ce forum présenté tomme celui de tous les espoirs pour la RDC sont en train d’être éliminés un à un. Mais le plus difficile à écarter se trouverait, semble-t-il au niveau des termes de référence susceptibles de mettre d’accord les acteurs de la majorité au pouvoir et ceux de l‘opposition. L’objectif à atteindre étant justement de rendre possible un consensus global sur la résolution de la crise actuelle de légitimité qui empêche le pays de se révéler et progresser dans tous les domaines !

La parité veut sa place au soleil...

Il semble que grâce à des consultations secrètement menées à plusieurs niveaux de responsabilités, aussi bien au sein, de la majorité au pouvoir que dans les rangs de l’opposition, cette difficulté tend à être surmontée grâce à un sens élevé de responsabilité qui se manifesterait déjà de part et d’autre.

Une autre difficulté, et non la moindre, qui empêcherait d’aller vite vers la tenue effective de ce dialogue politique inclusif concernerait, on s’en doutait, le nombre de participants qui devrait tenir absolument du dispositif constitutionnel traitant de la question de parité ” Hommes- Femmes “ alors que le mandat à accorder aux participants ce forum relèverait de l’appréciation exclusive de responsables de formations et plates-formes politiques critère de sélection !

Enfin, sur le même registre de difficultés, on ne cesse de signaler l’absence toujours criante d’un signal fort de la part de la communauté internationale, notamment en ce qui concerne les assurances à obtenir quant à la supervision de ce forum de vérité et de clarification, à l’encadrement sécuritaire des participants et à la neutralité des forces armées, forces de l’ordre et de sécurité.

Bienvenue déjà au dialogue politique inclusif appelé de tous les vœux des Congolais pour baliser le chemin qui conduit aux élections à venir, mais gare aux actions de torpillage qui seraient déjà sérieusement envisagées au sein des forces politiques et sociales acquises au statu quo. L’alerte est ainsi donnée aux organisations de ce forum politique et historique qui doivent être très méticuleux dans le choix des lieux, la sélection des agents commis aux différents services, notamment à ceux chargés de l’orientation et de la surveillance des visiteurs !

Il y a lieu d’indiquer que pendant les assises du dialogue politique inclusif, les mouvements de militants et autres partisans de formations politiques autours des lieux concernés devraient être interdits pour des raisons évidentes, y compris la diffusion par les médias de supports de propagande politique.

Par KAMBALE MUTOGHERWA

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