Dialogue national : Edem Kodjo essoufflé !

Vendredi 13 mai 2016 - 10:24
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Les contacts en privé du Facilitateur du Dialogue politique en République démocratique du Congo depuis son retour dans la capitale la semaine dernière, n’ont pas permis d’évoluer dans ce processus de sortie du bourbier par le Dialogue. A la quatrième semaine de la promesse d’Edem Kodjo sur la mise en place d’un comité préparatoire desdites assises, l’ancien Premier ministre togolais n’a plus annoncé de nouvelle date. Ainsi, la mise en place de ce comité préparatoire se trouve de nouveau retardée.

 

Il sied de rappeler que l’ancien Secrétaire général de l’OUA était signalé à Addis-Abeba avant de regagner Kinshasa pour les obsèques du regretté Papa Wemba.

Il repartira immédiatement après en Belgique pour y rencontrer une fois de plus le président national de l’UDPS. Il en retourne avec une nouvelle recette d’Etienne Tshisekedi qui estime que le Facilitateur doit être entouré d’un panel de quatre organisations internationales qui avaient soutenu alors l’émissaire de l’Union Africaine pour relancer le Dialogue.

 

Pour le parti d’Etienne Tshisekedi, la mise en place de ce panel devrait accélérer la mise sur pied du comité préparatoire. A ce nouveau préalable s’ajoutent les garanties qu’avait exigées l’UDPS au Facilitateur par rapport à sa neutralité et à l’organisation d’un Dialogue, qui respecte les délais constitutionnels ainsi que la résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU.

 

Surprise à la MP

La Majorité présidentielle se dit surprise de cette surenchère de l’UDPS. Pour le porte-parole de la MP : “C’est une condition supplémentaire venant de l’UDPS par rapport aux accords convenus pour le début du Dialogue dont le parti d’Etienne Tshisekedi n’a pas pris soin de tenir informé ses partenaires avant de l’annoncer dans les médias. Ce qui est anormal”.

 

Ce, avant de redouter l’inertie démocratique en cas de non tenue du Dialogue politique en RDC et d’ajouter que le processus électoral se trouve dans un état de blocage entretenu par ceux qui boycottent le Dialogue.

 

« La Majorité présidentielle appelle une fois de plus ceux qui hésitent et qui prétendent aimer la démocratie, la République et son peuple de rejoindre le Dialogue afin que nous puissions identifier les problèmes, déterminer les solutions à tous les problèmes qui se posent”, a-t-il affirmé.

 

Pour André Atundu, les acteurs politiques devront se mettre autour d’une table et lever le dilemme entre le délai constitutionnel et les contraintes techniques de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

 

“Je pense qu’il faut poser le problème du dilemme qu’il y a entre le délai constitutionnel et les contraintes techniques. Il appartient à la classe politique de se réunir afin de déterminer l’option la meilleure pour débloquer notre processus électoral”, a proposé le porte-parole de la MP.

 

Le Dialogue politique avait été annoncé depuis fin novembre 2015 par le chef de l’Etat Joseph Kabila afin de parvenir à organiser des élections apaisées.

 

En attendant, la Cour constitutionnelle a répondu à la requête en interprétation déposée par la majorité coupant court aux élucubrations juridiques autour de l’article 70, alinéa 2 de la Constitution sur la fin du mandat du président de la République en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu.

Par LP