Le Front populaire contre la révision constitutionnelle compte désormais sur l’appui de l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dans la campagne de sensibilisation qu’il mène pour la tenue d’un dialogue sous la médiation internationale.
Les acteurs du Front populaire contre la révision constitutionnelle, sous la conduite de Lisanga Bonganga, ont rencontré, lundi 31 août, le secrétaire général de l’UDPS au siège de ce parti politique à 10eme rue Limete. Au menu : le soutien à un dialogue avec le pouvoir sous les auspices de la communauté internationale.
« Il était nécessaire de venir transmettre nos remerciements au visionnaire qu’est Etienne Tshisekedi parce qu‘on vient de franchir un pas important dans notre lutte pour un dialogue sous la médiation internationale. On ne pouvait pas entamer nus actions sans pour autant venir ici recevoir la bénédiction du patriarche ». a déclaré le coordonnateur du Front populaire.
Pour le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, la de son parti n’est pas de nature à négliger les compétences nationales comme d’aucuns le pensent. « Je «suis heureux de rencontrer des gens comme vous et avec qui nous partageons les mêmes idéaux ». a-t-il reconnu.
Dans cet accueil chaleureux, le coordonnateur du Front populaire a informé Bruno Mavungu de différentes actions que la plate-forme compte amorcer en vue de réussir la tenue d’un dialogue sous la médiation internationale. Il s’agit du meeting prévu ce samedi 5 septembre au terrain Mefe à Lemba. Une action qui devra être précédée par la distribution à la population des dépliants reprenant les vraies motivations d’Etienne Tshisekedi pour un dialogue sous la médiation internationale.
Non au glissement
« Mais déjà, nous sommes très content du fait que certains de nos collègues de l’opposition comprennent cette nécessité et commencent petit à petit à rejoindre notre philosophie », a indiqué Lisanga Bonganga.
Au niveau de l’UDPS où l’ambiance est au beau fixe. Le secrétaire général s’est vu conforter par cette visite du Front populaire. Bruno Mavungu s’est exprimé en ces termes: « L‘UDPS se positionne conformément à l’Accord d’Addis-Abeba signé entre les pays de la CIRGL, la Communauté internationale, la SADC... Ce dialogue doit être organisé sous les auspices d ‘une médiation internationale ».
L’occasion a ainsi été offerte au secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi de démentir [es rumeurs selon lesquelles l’UDPS veut profiter du dialogue pour assurer la continuité de l’actuel président de la République, Joseph Kabila. « L‘UDPS n‘a aucune raison de rencontrer Joseph Kabila pour glisser. La communauté internationale insiste sur la tenue des élections législatives et présidentielle pour 2016 et elle assure que les moyens sont disponibles. Il y a eu plusieurs résolutions lors de la Conférence nationale souveraine (CNS,) et, dernièrement, pendant les Concertations nationales qui n‘ont jamais été mises en application. Le grand problème qui se pose, c‘est quand il s‘agit de les mettre en exécution... C’est un problème politique. Et il faut qu‘il y ait un rapport de force pour que ce qu‘on aura à dire lors du dialogue soit exécuté », a soutenu Bruno Mavungu.
PITSHOU MULUMBA