Dollar, la BCC se démonétise face à l’opinion kinoise

Mardi 6 janvier 2015 - 14:51

Tout, loyer d’immeuble à usage résidentiel, crédits à court terme octroyés aux ménages, frais scolaires, achat et/ ou vente, minerval, etc., ne devrait s’effectuer plus qu’en Francs congolais. Selon une directive prise voilà 3 mois déjà par Deogratias Mutombo, Gouv de la BCC.
Hélas, la Banque centrale du Congo doit faire le constat de son échec. Le dollar s’impose encore et toujours dans toutes les transactions, même dans la vente des friandises. C’est depuis le 25 septembre 2014 que la BCC a officiellement lancé sa nouvelle réglementation de change…sans succès. Quoique soutenue par les pouvoirs publics. Rien n’a changé depuis. Bien plus, le cambisme de rue interdit dans la suite de cette directive a également été reprise par l’Hôtel de ville. Les changeurs de monnaie ont été conviés…plutôt contraints de prester dans des maisons de change afin que l’autorité urbaine assure mieux leur sécurité face à la recrudescence de rackets dont ils victimes.

Pour ce faire, chaque maison devrait verser une caution de 3500 dollars. La décision de l‘autorité urbaine a superbement été ignorée par les changeurs de la place. Ce n’est point une révélation, il en est qui n’ont pour capital qu’à peine 100 dollars. Mais pour d’aucuns, Kimbuta aurait mieux fait les choses que la Banque centrale du Congo, BCC. Qui impose de nouvelles mesures de change sans mesures d’accompagnement. Sinon que Jean-Louis Kayembe , directeur des opérations à la BCC, a dit avoir averti les douaniers, la police, l’ANR et autres services devraient s’appliquer à faire respecter la nouvelle réglementation de change. Raté ! Des experts redoutent, bien au contraire, que le taux de change à géométrie variable ne s’impose sur le marché et n’entraîne plutôt un effet boomerang face à la politique de dédollarisation prônée par le gouvernement. Avis de ce monétariste, la vulgarisation de cette mesure a fait défaut. «Je crains que la montagne n’accouche d’une souris… sinon d’une jungle où chacun agit comme bon lui semble». La BCC doit plutôt convaincre que contraindre la population sur le bien-fondé de la dédollarisation.
Pold Azafa LEVI