Edem Kodjo chez Sassou avant Katumbi

Samedi 16 avril 2016 - 21:03
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Le diplomate togolais nommé facilitateur du dialogue par la présidente de la commission de l’Union Africaine séjourne depuis vendredi sur l’autre rive du fleuve Congo. Edem Kodjo a officiellement assisté samedi à la cérémonie d’investiture du président Sassou Nguesso, auteur d’une révision constitutionnelle et d’un dialogue qui lui ont ouvert la porte à un troisième mandat, pourtant interdit et dénoncé, par l’opposition. L’ancien premier ministre togolais aura des échanges avec le chef de l’état congolais. Les deux personnalités vont aborder la question liée à la tenue dialogue au Congo-Kinshasa. Médiateur dans plusieurs crises dans la région, Sassou ne manquera pas à lui donner quelques sages conseils. Lui qui connait mieux la classe politique rd-congolaise. Il s’était totalement impliqué pour la réussite des concertations nationales. Le président Sassou avait fait même le déplacement de Kinshasa pour soutenir ces assises. Aujourd’hui, il appuie clairement le dialogue. Peut-être qu’il espère voir son homologue du Congo-Kinshasa aussi relever le même défi en se maintenant au pouvoir après ses deux mandats constitutionnels, a expliqué un diplomate en poste à Kinshasa. Le passage d’Edem Kodjo à Brazzaville sera très bénéfique, indique une personnalité politique du sérail présidentiel de l’autre rive. Après Brazzaville, le diplomate togolais compte se rendre à Lubumbashi rencontrer l’opposant Moise Katumbi, le candidat G7 à la présidentielle de novembre prochain. L’ancien secrétaire général de l’Union Afriacine veut obtenir de l’ancien gouv du grand Katanga son soutien au dialogue pour la tenue des élections apaisées. Edem Kodjo ne cesse d’assurer que le dialogue va se conformer aux dispositions constitutionnelles. Il ne sera nullement question de violer la constitution ou de ne pas respecter le délai constitutionnel, répète-t-il. Pour lui, le plus important, c’est entamer les discussions entre frères et éviter des suspicions inutiles. Et au finish, il y aura une feuille de route claire qui va retracer les grandes étapes du processus électoral. Reste à savoir quelle réponse lui réservera Moise Katumbi. Le président du TP Mazembe s’est, depuis un temps, radicalisé. Il a, toujours, rejeté le dialogue qu’il considère comme les manœuvres du président Kabila tendant à violer la constitution pour octroyer à l’actuel chef de l’état, un troisième mandat. Avant Katumbi risque d’être égale après Katumbi.  Parce qu’avec l’ancien gouv  ne va jamais céder aux paroles mielleuses du facilitateur du dialogue. Comme le G7, Katumbi plaide pour la tenue des élections présidentielle et législatives nationales avant la fin de cette année. Et pour ça, sa position ne bougera jamais d’un iota, prévient un de ses conseillers.