EDITORIAL : Le Président Kabila entend assumer jusqu'au bout son devoir d'Etat

Mercredi 25 février 2015 - 10:07

Du samedi 7 au samedi 21 février 2015, le Président de la République a procédé à une demi-douzaine d'inaugurations dans différents chantiers, principalement ceux de l'Eau, des Infrastructures des voies de communication et de l'Education : usine de traitement d'eau pour alimenter les communes de Gombe, Kitambo et Ngaliema, ITB/Kokolo pour relancer le trafic fluvial Kinshasa-Kisangani, avenue des Poids Lourds pour faciliter la circulation entre la Place du Cinquantenaire de l'Indépendance (Gare centrale) et le Pont Mateta à la hauteur du boulevard Lumumba, nouvelles installations de l'Inpp pour l'amélioration de la formation professionnelle. Ceci pour Kinshasa.

Pour les parties Centre et Est du pays, précisément le Kasaï Occidental, le Kasaï Oriental, le Katanga, le Maniema, le Sud-Kivu et le Nord-Kivu, le Chef de l'Etat a participé le 14 février dernier, en Angola, à la cérémonie de relance du trafic ferroviaire Benguela-Luau, a la frontière du Katanga. Ce chemin de fer donne du travail à la Sncc.

Evidemment, les chantiers se poursuivent. En cette année 2015, on s'attend à plusieurs autres inaugurations. Sont concernées : l'électricité, les infrastructures des voies de communication, l'Education, la Santé etc.

Si l'on s'en tient à son discours sur l'état de la Nation du 15 décembre 2014, le secteur agricole n'est pas en reste. Il y a déjà le parc agro-industriel pilote à Bukanga Lonzo, dans le Bandundu (pilote parce devant être dupliqué dans toutes les provinces du pays) pendant qu'une première usine d'engrais est en construction à Boma. L'objectif affiché est de booster la grande agro-industrie, de même que l'assistance aux paysans.

S'agissant du chantier Electricité, il y a la libéralisation et la sécurisation des investissements privés au travers de la promulgation de la loi y relative le 17 juin 2014. Cela permet, avec l'inventorisation des 780 sites hydroélectriques et d’autres sources énergétiques, la transformation d'énormes potentialités économiques du pays avec une énergie " fiable, propre, non polluante et accessible à la majorité des Congolais, indépendamment de leur niveau de revenus".

Sur ces entrefaites, des projets visés dans un premier temps sont ceux de Grand Inga et de Zongo 2 dans le Bas-Congo, outre ceux de Nseke, Nzilo, Mpiana Mwanga et Force Bendera au Katanga, de Ruzizi au Sud et au Nord-Kivu, de Tshopo en Province Orientale. En cette année 2015, est prévu l'achèvement de la 2ème ligne de transport Inga-Kinshasa pendant que les barrages de Kakobola au Bandundu et de Katende au Kasaï Occidental seront opérationnels l'année prochaine.

Il est entendu que la paix, oui la paix est déterminante pour rassurer les investisseurs du secteur public et du secteur privé, nationaux et étrangers compris.

En ces années électorales agitées 2015-2016, la préoccupation première est la sauvegarde des acquis économiques et sociaux des Chantiers de la République.

En d'autres termes, la destruction des infrastructures publiques et privées opérée en janvier dernier, au motif de rejet du projet de loi électorale conditionnant, selon certains esprits obtus, la tenue des élections dont la présidentielle, est tout ce qu'il y a de lamentable dans le chef des organisateurs des manifestations violentes, quasiment ordonnées au travers de la Déclaration du 15 janvier 2015.

Car, ni dans le discours sur l'état de la Nation du 15 décembre 2014, ni dans le message de Nouvel An 2015 une telle initiative n'a été prise. Nulle part il n'est dit que du recensement général de la population dépendait l'élection présidentielle.

Après les incidents du 19 au 21 janvier 2015 - qui sont de nature à démobiliser les bonnes volontés internes et externes dans la réalisation des projets d'intérêt communs - on se rend bien compte que le recensement de la population est inévitable, dans la détermination du quotient électoral pour les institutions délibérantes à tous les niveaux, maintenant que le calendrier électoral global est publié.

En définitive, l'action politique doit être suffisamment responsable si la volonté de préserver les acquis économiques et sociaux est de mise. Cette volonté-là, le Président Joseph Kabila entend l'assumer jusqu'au bout.

Devoir d'Etat oblige !

Omer Nsongo die Lema