Elections en RDC : Moni Della sonde les occidentaux à New York

Lundi 12 octobre 2015 - 11:26

L’alternance politique est possible dans le délai constitutionnel en République démocratique du Congo. C’est l’affirmation du secrétaire général et président ai. du Rassemblement des congolais démocrates et nationalistes (RCDN) après ses contacts avec certains décideurs internationaux dans la capitale américaine.

 

Il est de retour au pays après près de deux semaines à étranger. Du 19 au 30 septembre, Moïse Moni Della, secrétaire général et président ai du Rassemblement des congolais démocrates et nationalistes (RCDN), a séjourné aux Etats-Unis, particulièrement à New York en marge du0ème sommet de l’Assemblée générale des Nations-Unis.

Le samedi 10 octobre, il a fait la restitution de ses activités politiques dans la capitale américaine devant la presse et quelques membres de son parti.

 

Il a dit avoir participé, pendant son séjour au pays d’Obama, à une série de réunions, rencontres et contacts de « haute facture». Mais il s’est beaucoup plus attardé sur la réunion du 30 septembre présidée par Tom Periello, l’envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands lacs et par Said Djinit, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies dans la région des Grands-Lacs avec la participation de plusieurs spécialistes occidentaux qui s’intéressent aux questions des Grands lacs et de la RDC.

 

Cette réunion, qui entre dans le cadre, selon Moni Dela, de la « diplomatie du soir », a tourné autour des possibilités d’investissement en RDC et de sa situation politique. Dans son intervention, cet acteur de l’opposition politique a insisté sur le fait que la priorité, pour le moment, devrait être accordée à l’organisation des élections libres, démocratique et transparentes dans le délai constitutionnel, avant de parler affaires. « J’ai démontré que la situation politique en RDC ne permettra pas aux investisseurs potentiels à réaliser de bonnes affaires dans la mesure où, l’argent n’aime pas des bruits. L’adage “fais-moi d’e la bonne économie, je te ferai de la bonne politique” devrait être inversé de cette manière pour le cas de notre pays : “fais-moi de la bonne politique, je te ferai de la bonne économie” », a-t-il rapporté.

Pour lui, « investir en RDC en cette période pourrait être interprété comme si on donnait des béquilles » au pouvoir de Kabila.

 

Accompagnement des élections

 

Lançant un appel d’accompagnement matériel, financier et politique des élections en RDC aux partenaires internationaux, Moni Della a dit recevoir un écho favorable. « Mon appel lancé aux partenaires de la RDC de nous accompagner matériellement, financièrement et politiquement vers des élections apaisées dans le délai constitutionnel, a trouvé une porte grandement ouverte et les deux représentants spéciaux ont saisi l’occasion pour réitérer la volonté de leurs mandataires de voir se tenir dans le délai constitutionnel les élections dans notre pays », a-t-il confirmé.

 

A propos du dialogue politique, il a fait savoir aux partenaires de la RDC que celui préconisait par le chef de l’Etat actuel n’a qu’une seule finalité : « Prolonger son mandat au risque d’énerver l’esprit de la Constitution en nous amenant dans une transition inopportune qui risque de semer les troubles au pays. » Ainsi, a-t-il exhorté les occidentaux d’envisager des sanctions dès maintenant pour freiner « les manoeuvres dilatoires » du régime en place. Question de faciliter « l’alternance politique tant entendue par l’ensemble du peuple congolais.»

 

«Mon allocution a convergé avec les avis des participants dans la mesure où les représentants spéciaux ainsi que les spécialistes de problèmes congolais ont tous réitéré leurs positions de voir se tenir des élections dans le délai constitutionnel. A travers leurs réponses, les deux représentants spéciaux. M. Saïd Djinit et M. Tom Periello, ont démontré non seulement qu’ils ont la maîtrise du dossier de la région des Grands lacs, mais aussi la volonté d’aider le Congo à sortir de l’impasse. »

De sa « diplomatie du couloir, du jour et du soir », Moni Della sort une note d’espoir : « l’alternance est possible au Congo et dans le délai constitutionnel » affirme le coordonnateur de ST (Soutien à Etienne Tshisekedi).

 

Par Katz