L’ambassadeur de la République Arabe d’Egypte à Kinshasa a expliqué, mardi 28 juin, le projet d’électrification de tout le territoire de la République Démocratique du Congo initié par le Président égyptien Sissi.
L’ambassadeur Hany Salah Moustafa a fourni ces explications aux journalistes de la presse écrite membres de l’Union des journalistes et communicateurs en santé (UJCSA), lors d’un café diplomatique organisé par l’ambassadeur du pays cher aux pharaons.
Il a indiqué que ce projet d’électrification fait partie des 7 points inscrits dans le communiqué conjoint signé au Caire par le Congo Démocratique et l’Egypte lors du séjour en janvier 2016 du Président congolais Joseph Kabila.
Selon l’ambassadeur, ce projet est réalisable dans 10 ans. Dans sa phase finale, la RD Congo va acheter l’électricité pendant 25 ans, avant de s’approprier les installations électriques.
Elections pacifiques et crédibles
A la même occasion, Hany Salah Moustafa a expliqué la résolution 2293 adoptée le 23 juin dernier à l’unanimité par le Conseil de sécurité.
Cette résolution condamne fermement tous les groupes armés opérant dans la région des Grands Lacs Africains et les violations du droit international humanitaire, notamment les attaques contre la population civile, les soldats de la paix de la MONUSCO et le personnel humanitaire, les exécutions sommaires, les violences sexuelles et le recrutement généralisé d’enfants. Elle invite instamment la RDC, les pays de la région et les autres États membres concernés, à traduire en justice les auteurs de telles violations.
Le Conseil demande, en outre, à tous les États, notamment ceux de la région, de prendre des mesures pour qu’aucun appui ne soit apporté aux groupes armés opérant en RDC ou traversant le territoire congolais. Les États doivent également amener, s’il y a lieu, les dirigeants et membres des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) résidant sur leur sol à répondre de leurs actes.
Le prochain cycle électoral, souligne la résolution dans son préambule, doit se dérouler de façon pacifique et crédible pour que » la démocratie constitutionnelle puisse être stabilisée et consolidée » en RDC. Les membres du Conseil expriment, à cet égard, leur vive préoccupation face au » rétrécissement de l’espace politique dans le pays » qui s’est récemment traduit par des arrestations de membres de l’opposition politique.
L’ambassadeur égyptien a également affirmé que cette résolution a été adoptée au sein de la commission sur la RD Congo, présidée par l’Egypte et que cet Etat arabe préside aussi la commission sur le terrorisme et la commission sur l’Irak.
Renforcer la sécurité à Kinshasa
En outre, Hany Salah Moustafa a informé les journalistes de l’arrivée dans la ville de Kinshasa de 180 éléments de la police égyptienne pour contribuer à la sécurisation de la capitale congolaise pendant cette période où les échéances électorales pointent à l’horizon.
Hormis ces 3 points majeurs, il a évoqué les projets du Gouvernement égyptien relatifs au jumelage de toutes les provinces de la RD Congo et de l’Egypte ; à la connexion du grand barrage d’Inga à celui d’Assouan etc.
Par Marcel Tshishiku