En cessation d’activités depuis 2010 : La CINAT entre la vie et la mort

Mercredi 2 décembre 2015 - 11:21

Situation dramatique pour le personne de la cimenterie nationale (CINAT) depuis que les activités de cette usine sont à l’arrêt. Il y a six ans. Entre temps les négociations entreprises par le gouvernement pour relever ce géant africain du ciment continuent à battre de l’aile. Et les syndicats des travailleurs ne manquent de délier’ leurs langues et d’intensifier la pression sur les autorités.

 

Exaspérés par des promesses non tenues, USA, SOLIDARITE, OTUC, STRC, TUMEC et UNTC préconisent des actions de lobbying “pour obtenir la relance des activités de cette cimenterie stratégique pour la reconstruction du pays.

 

Encadrée par ses permanents, la délégation syndicale de la CINAT a été reçue lundi 30 novembre dernier par l’inamovible ministre du Portefeuille, Mme Jeannine MUNGA. Au menu de leur entretien, l’évolution des pourparlers entre le gouvernement et la firme angolaise NOVACIMENGOLA qui, depuis 2011, a manifesté l’intérêt de relancer la CINAT dans le cadre du partenariat public-privé Voulu prometteur. Puisqu’il s’agit de la réforme, Louise Munga a associé à cette rencontre les experts du Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques (COPIREP). Que va accoucher cette séance de travail ? Seul l’avenir nous le dire. Mais en attendant, la délégation syndicale de la CINAT engagée dans l’action pour le bien-être des travailleurs ne cesse de déplorer le drame social et invite notamment le gouvernement de saisir l’occasion d, la présence de NOVACIMENGOLA pour finaliser définitivement ces négociations en priant la partie congolaise de privilégier l’outil de production en danger de mort, et de voler au secours des 500 travailleurs qui sollicitent 900.000 USD depuis 2013. Car la Constitution consacre la personne humaine que le gouvernement a l’obligation de protéger.

 

Pour faciliter le réveil de la congolaise du ciment, l’Etat congolais qui dispose actuellement de 91,7% est appelé à faire des concessions et arrêter des mesures idoines pour rassurer l’investisseur. A en croire des sources de la CINAT, le Gouvernement chercherait à vendre 58% d’actions à NOVACIMENGOLA.

 

La reprise de l’activité à CINAT sera d’un grand intérêt pour la RD Congo qui exonère aujourd’hui les importations du ciment, Alors que le sac du ciment acheté entre 2à 4 $ à l’étranger entre sans payer une seule taxe en RDC, le ciment congolais est soumis à un terrorisme fiscal qui ne dit pas son nom, fustigent les producteurs locaux. Il faut 65 taxes pour produire et distribuer du ciment en RD Congo. On ose croire que le Gouvernement qui a le cap sur l’émergence de la République démocratique du Congo à l’horizon 2030 prendra la mesure du rôle que peut jouer le ciment local, mieux la CINAT, dans l’atteinte de cet objectif. Car le ciment de la CINAT a laissé des marques indélébiles dans la mémoire collective si l’on contemple les ouvrages qu’il s construit notamment le stade des martyres, le barrage Inga, le Palais du peuple, etc.

 

Par Martinez Ngyaluka