En détention depuis hier à Makala. Koffi : A qui profite l’arrestation ?

Mercredi 27 juillet 2016 - 08:12
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Le dossier Koffi Olomidé et sa danseuse Pamela prend une autre tournure. Malgré son mea culpa,  le Rambo  de la musique congolaise a passé la nuit, à la prison  de Makala. La justice congolaise, à travers le ministère public, s’est saisie du dossier et promet une peine de plus d’une année à l’artiste.

Mopao Mokonzi a été interpellé par la Police sur ordre du Procureur Général République, le 26 juillet, très tôt  le matin à sa résidence huppée du quartier Mont Fleuri, à Kinshasa, alors qu’il se trouvait encore sur son lit. Le Parquet de Grande Instance de la Gombe l’a déféré devant le Tribunal de Grande Instance où il a comparu devant le juge. Après l’instruction qui a pris une bonne partie de la journée, le chanteur a été transféré au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (ex-prison de Makala) où il a passé nuit.

La star romantique de la rumba congolaise restera en détention, en attendant le prononcé de la peine. L’affaire est en cours. Cependant, apprend-on, le PGR a requis 18 mois de prison ferme contre le patron du Quartier Latin international.

Rappelons que le chanteur est accusé des coups et blessures volontaires portés contre une de ses danseuses, à Nairobi, le 22 juillet dernier, à l’aéroport de Jomo Kenyata. L’acte a été qualifié d’une violence contre la femme par police Kenyane qui, a d’abord, interpellé le chanteur congolais, puis mis en garde à vue avant de l’expulsé vers Kinshasa, le 23 juillet. Au Kenya, c’est une députée Kenyane, Joyce Lay, fervente militante des droits des femmes au Kenya, initiatrice du Gender Based Violence (violence basée sur le genre), qui a demandé dans l’immédiat la confiscation du passeport de Koffi et exigea son arrestation et son expulsion.

Arrivé au pays de ses aïeux,  Mopao Mokonzi avait, avec toute conscience, présenté ses excuses, aux femmes africaines, en général, et congolaises, en particulier. ‘‘Je vous demande pardon. C’était un instant de folie. Moi, personnellement, je n’avais pas compris. Vraiment, je vous présente mes sincères excuses. Je demande pardon à ma danseuse nommée Pamela’’, a déclaré le patron de Quartier Latin.

Qu’à cela ne tienne, l’affaire avait déjà pris une autre dimension, suscitant plusieurs réactions contre le comportement récidive du Roi de Tcha-tcho.

Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés. Nombreux parmi les Congolais ont réagi en critiquant le silence des autorités congolaises face à cette agression sur la fille. Après le tollé provoqué par cette affaire, le député kinois Zacharie Bababaswe qui aurait des problèmes personnels avec Koffi Olomidé, est monté au créneau pour booster les choses afin que le dossier soit pris en compte par la Justice. Ainsi, l’ex-chroniqueur de musique  avait demandé que le ministre de la Justice soit entendu à l’Assemblée nationale sur le fait qu’aucune action n’avait jusque-là été initiée contre  Koffi qui se fait appeler « Songe ya mbeli » : l’intouchable.

A en croire nos sources, après avoir visualisé la vidéo dans laquelle l’artiste donnait le coup de pied à la danseuse, la conseillère du chef de l’Etat en matière des violences sexuelles, Jeanine Mabunda, se serait  plaint auprès des instances judiciaires, qui viennent d’arrêter l’artiste. S’il est reconnu coupable, Koffi Olomide risque d’écoper  d’une peine de cinq ans d’emprisonnement.  Comme toujours,  certains Kinois se félicitent de l’action du PGR et se réjouissent de l’arrestation du patron de Quartier Latin. Par exemple,  du côté de Matonge, on apprend que les fanatiques des autres stars congolaises ont siroté des bouteilles de  champagne jusque tard dans la nuit.

Dossier à suivre !

Jordache Diala 

 

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