Encore en vie : Son épouse et ses deux compagnes se disputent déjà son héritage

Mardi 5 mai 2015 - 13:21

Alors que le mari n’est pas encore décédé, voilà que sa femme légitime a été déférée devant le juge civil pour défaut d’acte de mariage authentique et légal. L’audience publique d’hier lundi au TGI/Gombe a été houleuse car opposant la femme légitime à ses deux rivales qui l’accusent de n’avoir pas conclu un mariage civil devant l’Officier d’Etat Civil.
A l’ouverture de cette audience, le Ministère Public a été surpris de se retrouver en face de deux rivales, dont l’une dénommée Angèle Mwadi, brandissant un acte de mariage civil conclu avec le nommé Alphonse Kadiata, aujourd’hui grabataire car victime d’un accident cardiovasculaire depuis plus de dix ans.

Pour sa part, l’avocat de la femme légitime qui était présente à l’audience, a indiqué que ledit acte de mariage civil était un faux du fait de la présence des mentions fausses de la date de naissance du mari, du lieu de résidence à l’époque des faits et surtout du nom de famille ainsi que du postnom.
La preuve du faux, a signalé Me Mukendi Kanda, avocat de la femme légitime, Marie-Claire Meta, est qu’il mentionne le nom d’Alphonse Kadiata Mwamba comme mari alors que le mariage aurait été célébré le 21juillet 1971. A cette époque, les Congolais ne portaient pas encore des postnoms authentiques. Ensuite, ledit acte jugé faux indique que le mariage civil aurait eu lieu à la Commune de Matete alors que l’intéressé a toujours vécu dans la Commune de la Gombe.
Pour enfoncer davantage le clou, l’épouse légitime a promis de produire à la prochaine audience, des photos des cérémonies du mariage civil, coutumier, religieux ainsi que celles de la salle où avait eu lieu la fête. La mère de mon mari est encore en vie ainsi que la mienne et un bon nombré des parents proches et lointains qui avaient assisté à toutes les cérémonies de mon mariage, s’est exclamée Marie-Claire Meta.
Sur ces entrefaites, son avocat a brandi la carte de citoyen sur laquelle sont indiquées les identités de tous les enfants issus de ce mariage, les dates exactes de naissance de chacun d’eux et le lieu de la résidence familiale et de la célébration du mariage.
L’officier du ministère public a prononcé son réquisitoire sur les bancs, en déclarant que face aux éléments fournis, l’acte de mariage civil produit par l’une de deux compagnes d’Alphonse Kadiata Mwamba est un faux qui devrait être sérieusement sanctionné et détruit. Le tribunal a accédé à la demande de Mme Marie-Claire Meta et ce n’est qu’à l’issue de la prochaine audience qu’il pourra fixer la date du jugement ad hoc.

Par F.M.

 

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