Le ministère de la Défense a débuté mercredi 24 juin l’évacuation des huit cent vingt ex-combattants et leurs combattants du centre d’entrainement commando de Kotakoli vers Kamina dans le Katanga ou Kitona dans le Bas-Congo. Des sources concordantes affirment que des véhicules affrétés les amèneront dans un premier temps à Gbadolite avant d’atteindre leurs destinations finales. Samedi dernier, ils s’étaient soulevés pour dénoncer le retard de leur réintégration au sein des FARDC, et la population avait marché pour réclamer leur évacuation immédiate.
D’après ces sources, le premier convoi de 10 camions est arrivé tôt dans la matinée à Kotakoli, en provenance de Gbadolite, à 90 kilomètres du centre.
Après avoir rempli les formalités, le convoi a quitté Kotakoli sous le regard perplexe des habitants avec à son bord 626 personnes, dont 406 ex-combattants et 220 dépendants.
Dès l’arrivée à Gbadolite, ils ont été casernés à l’aéroport international de Mwanda, avec leurs dépendants. Ils seront ensuite évacuer par avions. Les uns pour la base militaire de Kitona, dans le Bas-Congo, les autres pour celle de Kamina, dans le Katanga.
Deux autres rotations entre Kotakoli et Gbadolite sont prévues jeudi 25 et vendredi 26 juin prochains.
Samedi dernier, ces ex-combattants avaient vandalisé le centre, et les populations civiles avaient protesté contre le retard de leur processus de démobilisation ou réintégration militaire. Les habitants avaient également lancé un ultimatum pour que ces personnes soient immédiatement évacuées.
Après ce soulèvement, le ministre de la Défense, Aimé Ngoy Mukena, avait annoncé que ces ex-combattants allaient rejoindre « dans moins d’une semaine » les centres d’apprentissage des métiers pour faciliter leur réinsertion dans la vie civile.
Ces ex-combattants étaient issus de 7 groupes armés qui étaient actifs à l’Est du Pays, dont les Mai-mai Nyatura, les Mcc, le M23 et le groupe Alleluia. Certains y ont trouvé la mort, suite aux mauvaises conditions d’hébergement à kotakoli, indique la société civile locale. Ce qui explique des manifestations récurrentes qui ont eu lieu dans ce centre.
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