La battante Eve Bazaiba a exprimé sa vive déception et qualifié la cour pénale internationale d’une justice sélective et discriminatoire. La SG du Mlc a piqué une sainte colère en écoutant cette peine de 18 ans. Bazaiba trouve illogique que la même cour qui n’a pas reconnu son leader Jean Pierre Bemba comme protagoniste dans le conflit centrafricain, le condamne à cette lourde peine. Le même sentiment de désapprobation a été lisible sur les visages des cadres et militants du Mlc qui suivaient l’audience sur écran géant. Quelques secondes juste après le prononcé de la cour, ils ont aussitôt déchanté et dénoncé la politique de deux poids, deux mesures. Ils ont tout fait pour condamner Bemba alors que Bozizé est libre, vocifère un cadre du parti. ‘‘C’est la politique de deux poids, deux mesures’’, tonne Kitoko Alain, un militant du Mlc de la Fédération de la Tshangu. Pourtant avant le début de l’audience, l’effervescence était totale. Beaucoup croyaient que Jean Pierre Bemba serait condamné à une peine moins sévère qui lui permettrait de quitter automatiquement la prison après ses 8 ans passés à la Haye. Malheureusement, les 10 ans de plus ont refroidi l’ambiance qui était chaude. Les militants effondrés espèrent que la défense de Bemba va obtenir la réduction de cette peine en appel. La défense de l’ancien vice-président du Congo-Kinshasa a, pour cela, trente jours pour formaliser la procédure.
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