Exercice anarchique de la médecine par certains expatriés:Le Conseil urbain de l’Ordre des médecins lance l’alerte

Lundi 25 mai 2015 - 13:38

Aux termes de l’ordonnance-loi créant l’Ordre des médecins, nul ne peut exercer la profession de médecin s’il n’est inscrit au tableau de l’ordre ; et nul ne peut être inscrit au tableau de l’ordre s’il ne possède les diplôme et certificat légalement requis pour l’exercice de la profession de médecin et s’il n’est d’une parfaite moralité ».

L’Etat congolais, dans le souci de protéger sa population et pour que l’exercice de la médecine ne paraisse pas comme une violence faite sur la personne humaine, a règlementé la pratique de la médecine, particulièrement par l’ordonnance-loi n° 63/070 du 1er mars 1968 créant l’Ordre des médecins en République démocratique du Congo, et conférant à celui-ci certaines attributions.

Ce rappel majeur a été fait le vendredi dernier par le Conseil urbain de l’Ordre des médecins au cours d’une conférence de presse qu’avaient animée conjointement le président national de l’Ordre des médecins, le Dr Antoine Mbutuku, et le président provincial de la même structure, le Dr Tshimpeta, au siège du Conseil urbain situé dans la commune de Kasavubu, à Kinshasa.

A cette occasion, par la bouche des conférenciers, le Conseil urbain de l’Ordre des médecins s’est fait le devoir, au regard des prérogatives que lui confère la loi, d’attirer l’attention de la population congolaise sur le danger et l’insécurité qu’elle encourt suite à l’anarchie que certains « présumés médecins expatriés » s’évertuent à instaurer en exerçant illicitement la médecine sans le moindre contrôle de l’organe préposé par la loi, à savoir l’Ordre des médecins.

Dans ce cadre, le Conseil urbain de l’Ordre des médecins a souligné qu’au lendemain de l’ouverture de l’hôpital du cinquantenaire de Kinshasa, le ministre de la Santé publique avait relevé dans une correspondance des irrégularités en demandant au gestionnaire dudit hôpital de « régulariser la situation administrative de tout le personnel indien présumés médecins en les inscrivant à l’Ordre des médecins ».

Ayant constaté une sorte d’entêtement dans le chef de certains « médecins » expatriés de s’inscrire à l’Ordre des médecins comme l’exige la loi en République démocratique du Congo, et ne disposant pas d’un « pouvoir de coercition afin de contraindre les présumés médecins expatriés de se conformer à la loi », le Conseil urbain de l’Ordre des médecins s’en remet aux autorités urbaines et nationales pour faire respecter la loi dans le domaine de la santé publique, notamment par rapport aux expatriés exerçant sur le territoire national.

A en croire les orateurs, « dans le souci de protéger la population congolaise, de préserver la profession médicale et de garantir l’équité dans le traitement de l’inscription des docteurs en médecine tant Congolais qu’expatriés, l’Ordre des médecins se réserve le droit d’entreprendre des actions visant à faire respecter la loi dans toute sa rigueur ».

A ce propos, les conférenciers ont rappelé que, conformément à l’ordonnance-loi portant sa création, l’Ordre des médecins a reçu l’ordre de veiller au maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l’exercice de la médecine, ainsi qu’à l’observation par tous ses membres, des devoirs professionnels et des règles de déontologie médicale ».

Et de poursuivre : « Nul ne peut exercer la profession de médecin s’il n’est inscrit au tableau de l’ordre. Nul ne peut être inscrit au tableau de l’ordre s’il ne possède les diplôme et certificat légalement requis pour l’exercice de la profession de médecin et s’il n’est d’une parfaite moralité ».

Par CIKO

 

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