C’est depuis 2009 que les creuseurs illégaux ont été expulsés et leurs campements et bâtiments démolis sur un site minier aux abords de la mine de Luiswishi, dans la province du Katanga. Piqué on ne sait par quelle mouche et cela 6 ans après, l’Ong Amnesty International vient sur le dossier en prétendant détenir des preuves supplémentaires et en publiant un document intitulé « Après les bulldozers – Comment une compagnie minière a étouffé la vérité sur des expulsions forcées en République démocratique du Congo ».
Sans rien apporter de plus, Amnesty International présente des images satellitaires et d’autres éléments de preuve qui, selon lui, révèlent que l’Entreprise Général Malta Forrest (EGMF), filiale du Groupe Forrest International, a permis en 2009 que des bulldozers lui appartenant soient utilisés pour démolir illégalement des logements et expulser de force des centaines de personnes vivant à Kawama, dans la province du Katanga, près de la mine de Luiswishi, alors exploitée par l’entreprise. Le rapport détaille également comment, depuis cette date, les entreprises et le gouvernement congolais ont fait obstruction aux tentatives visant à ce que les villageois obtiennent justice.
Un acharnement
Ceci ressemble beaucoup plus à un acharnement contre le Groupe Forrest International, un peu comme si on est en train de chercher des poux sur la tête d’un chauve ! Car, en dépit de toutes les explications fournies par le Groupe Forrest International, cette Ong n’est pas prête à les suivre, croyant avoir rendu son verdict qui devient par ce fait inattaquable.
Ce qui est étonnant, c’est lorsque Amnesty accuse EGMF de mensonges, alors comment celle-ci aurait-elle pu mentir pendant qu’elle n’a aucune implication dans la planification et la mise en œuvre de l’opération ? Au regard de tout ce qui précède, CMSK ne porte aucune responsabilité dans ces opérations de police pour trois principales raisons. D’abord, les auditions menées ultérieurement par la justice congolaise ne laissent planer aucun doute à ce sujet, les donneurs d’ordre assumant pleinement leur responsabilité. Ensuite, les autorités provinciales katangaises n’ont elles-mêmes jamais accusé ou fait porter une responsabilité quelconque sur CMSK et à ses actionnaires de l’époque et enfin, cette question a déjà été débattue devant l’OCDE, en Europe, qui a statué qu’elle ne disposait pas d’éléments pour accuser CMSK et ses actionnaires de l’époque.
C’est ici qu’il importe d’insister sur le fait qu’EGMF a revendu sa participation dans CMSK à la GÉCAMINES en 2012. Le Groupe Forrest International et EGMF n’ont aujourd’hui plus aucune implication dans ce projet minier. D’ailleurs, ces derniers mois, en 2014, il y a eu à nouveau des incidents avec morts d’hommes et disparitions. Mais comme dans ses habitudes, Amnesty et d’autres ONG n’ont étrangement pas pris position dans ce dossier-là. Ci-dessous, la réaction du Groupe Forrest International aux critiques d’Amnesty International :
L’Avenir
RÉACTION DU GROUPE FORREST INTERNATIONAL AUX CRITIQUES D’AMNESTY INTERNATIONAL
Amnesty International accuse le GROUPE FORREST INTERNATIONAL et sa filiale EGMF de mensonges dans une affaire d’expulsion de creuseurs illégaux et de démolition de campements et bâtiments sur le site minier et aux abords de la mine de Luiswishi. Cette affaire date de 2009. À l’époque, la mine était exploitée par CMSK, un partenariat associant EGMF et la GÉCAMINES.
Les affirmations d’Amnesty International sont inexactes et trompeuses.
L’expulsion des creuseurs illégaux et la démolition de campements et bâtiments a été décidée, planifiée et mise en œuvre par la police congolaise. Pour mener les démolitions, la police a réquisitionné, sous la menace, deux véhicules miniers appartenant à un sous-traitant de CMSK.
Amnesty accuse EGMF de mensonges. Comment EGMF aurait-elle pu mentir alors qu’elle n’a aucune implication dans la planification et la mise en œuvre de l’opération ?
CMSK ne porte aucune responsabilité dans ces opérations de police :
Les auditions menées ultérieurement par la justice congolaise ne laissent planer aucun doute à ce sujet, les donneurs d’ordre assumant pleinement leur responsabilité ;
Les autorités provinciales katangaises n’ont elles-mêmes jamais accusé ou fait porter une responsabilité quelconque sur CMSK et à ses actionnaires de l’époque ;
Cette question a déjà été débattue devant l’OCDE, en Europe, qui a statué qu’elle ne disposait pas d’éléments pour accuser CMSK et ses actionnaires de l’époque.
Il y a lieu de noter qu’EGMF a revendu sa participation dans CMSK à la GÉCAMINES en 2012. Le GROUPE FORREST INTERNATIONAL et EGMF n’ont aujourd’hui plus aucune implication dans ce projet minier. Ces derniers mois, en 2014, il y a à nouveau eu des incidents avec morts d’hommes et disparitions : Amnesty et d’autres ONG n’ont étrangement pas pris position dans ce dossier-là.