Face aux massacres provoqués par les ADF à Beni/Nord-Kivu : Le gouvernement promet une réplique pour laver cet affront

Mercredi 22 octobre 2014 - 12:39

L’implication de la population locale est requise

Face à la situation qui a prévalu au Nord-Kivu, précisément dans la ville  et le territoire de Beni, faisant état des massacres de plus de 80 personnes, causés, laisse-t-on  entendre par des rebelles ougandais, membres de l’ADF/Nalu, le Gouvernement congolais a dépêché sur le lieu du drame, le ministre de l’Intérieur, décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez. Celui-ci était accompagné d’une forte délégation à laquelle a pris part, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku et des officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) de la Police nationale congolaise (PNC) et des officiels des services spéciaux. 

Sur place, l’envoyé du gouvernement a pu se rendre compte de l’ampleur des dégâts causés sur les populations locales par les auteurs de ces actes, dont le comportement a été d’une extrême barbarie. A ce propos, Il a été enregistré des cas de nombreuses personnes tuées à l’aide d’armes blanches, pour la plupart des enfants en bas âge et des villages entiers incendiés.

Face à ce tableau macabre, le ministre a eu des mots durs pour dénoncer, l’ampleur de ces actes, non sans avoir consolé la population qui a enduré cette triste et douloureuse épreuve, à qui il a sollicité l’implication pour venir à bout de l’ennemi.

Richard Muyej l’a dit dimanche 20 octobre courant au micro de radio Okapi en ces termes.  » Notre  présence à Beni contribue à rassurer et à remonter le moral des populations. C’est un coup dur. Je ne voudrais pas faire un débat sur la comptabilité des morts. Même s’il aurait été question de deux morts. C’est grave. Nous avons amené des solutions. C’est le rôle de la République. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec les officiers de l’armée et j’ai senti qu’ils avaient des réponses appropriées. C’est un processus. Je suis persuadé que d’ici peu, on sentira l’effet  de la nouvelle stratégie « .

Il a enchaîné en avouant que la méthode utilisée par l’ennemi est délicate et pernicieuse. Mais il faut des efforts pour y mettre un terme.  Il a, à ce sujet, rassuré que l’on y parviendra. C’est le rôle de l’Etat.

 

La population appelée à s’impliquer

En compagnie du gouverneur de la province du Nord-Kivu et des autres officiels, ils ont fait la lecture de cette grave situation, au bout de laquelle, ils ont pris l’option d’associer la population dans la quête de la solution.  » Nous avons réuni les notables, parce qu’ils sont aussi la solution auprès de qui nous avons sollicité un apport et un effort dans l’identification du réseau de ces inciviques pour qu’ensemble nous puissions neutraliser l’ennemi. Nous devons tous conjuguer nos efforts, en mettant de côté nos petites querelles, sans distinction ni discrimination. Ensemble, majorité, opposition, catholique, musulman et Eglise de réveil, tous à l’unisson  » a-t-il souligné.

Indiquant en outre que la stratégie utilisée par l’ADF/Nalu pour mener ses incursions s’apparente au terrorisme comme c’est le cas en Irak ou en Syrie. Cela étant, il nous faut également des méthodes spécifiques pour contrer ces attaques. Tout en précisant que les FARDC ont à cet effet, la capacité visant à faire face à la situation. L’engagement de nos forces armées, il y a 9 mois dans l’opération  » Sokola  » peut être considéré comme le prolongement des actions des FARDC, dans cette partie du territoire, en proie à des attaques récurrentes.

Maurice Bakeba