La situation épidémiologique de la RDC a été brossée par le ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi, au cours d’une rencontre avec la presse le week-end dernier à Kinshasa. Il a parlé en particulier de deux maladies, la fièvre jaune et le choléra.
Concernant la fièvre jaune, Félix Kabange a affirmé que la RDC n’est pas en situation d’épidémie en dépit des cas suspects et confirmés après analyse biologique par l’INRB et même confirmés par l’institut pasteur. Il a toutefois reconnu que le pays court le risque élevé d’épidémie de fièvre jaune à partir des zones frontalières de l’Angola dont la province du Kongo central. Il est nécessaire, a-t-il indiqué, d’organiser une campagne préventive contre cette maladie.
Des cas suspects de fièvre jaune ont été enregistrés en RDC et des échantillons analysés. Après analyse, 17 cas ont été testés positifs au virus amaril dont 16 parmi les cas importés d’Angola, pays qui est en pleine épidémie depuis décembre 2015 et un cas d’origine autochtone détecté dans la zone de santé de Mompono dans la province de la Tshuapa, au nord de la RDC.
La surveillance épidémiologique hebdomadaire des zones de santé démontre une notification importante des cas suspects dans les zones de santé du Kongo central et de Kinshasa. C’est ainsi que le ministère de la Santé publique a dépêché des équipes multidisciplinaires sur terrain avec l’appui de l’OMS pour approfondir des enquêtes entomologiques et la recherche du vecteur pouvant étayer la notion d’une circulation virale locale.
A ce jour, a fait savoir le Dr Félix Kabange Numbi, la RDC a enregistré un peu plus de 197 cas suspects cumulés avec 28 décès suspects. Le nombre total de cas analysés par l’INRB est de 41 tandis que les cas confirmés par institut pasteur sont 17.
Le ministre de la Santé publique recommande aux populations d’observer certaines mesures telles que couvrir tous les récipients pour éviter la reproduction des moustiques, rechercher autour des habitations des endroits où les moustiques peuvent se reproduire pour les éliminer, dormir sous la moustiquaire imprégnée d’insecticide, amener dans les centres de santé des cas de fièvre et se faire vacciner au service de l’hygiène aux frontières avant de se rendre en Angola.
Pour ce qui est du choléra, il faut noter que depuis le début de l’année, 7.684 cas ont été notifiés avec 139 décès. Le choléra étant une maladie de mains sales, le ministre de la Santé publique a invité la population à l’observance des règles d’hygiène notamment se laver les mains avec le savon ou de la cendre après avoir été aux toilettes, avant de manger, de faire la cuisine, après avoir saluer les gens… .
Par L.W.