Ce, en vue de leur permettre d’élaborer leurs propres stratégies de financement dans le cadre du futur programme de développement durable. Ainsi, une note de cryptage de ce rapport a été publiée mercredi 28 janvier courant à New-York, à l’issue d’une réunion d’information organisée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). L’objet de cette note est de présenter les concepts et les notions clefs, afin de faciliter la compréhension du rapport du CIEFDD.
« Quels financements pour le programme de développement post 2015 ? » La réponse à cette question était au cœur d’une réunion d’information organisée par l’OIF, en partenariat avec les Missions permanentes de la France et de la République démocratique du Congo, le mercredi 28 janvier 2015, au siège des Nations Unies à New York, sur les enjeux du financement du Programme de développement pour l’après 2015.
Ayant réuni une centaine de participants et présidée par M. Abderrazzak Laassel, représentant permanent adjoint du Maroc auprès des Nations Unies, cette rencontre s’est inscrite dans la volonté de l’OIF d’accompagner ses pays et gouvernements membres, dans la réflexion sur les enjeux du Programme de développement pour l’après 2015. À cette occasion, une note de décryptage du rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable (CIEFDD) a été publiée.
Laquelle note a pour objet de présenter les concepts et les notions clefs, afin de faciliter la compréhension du rapport du CIEFDD et de souligner les principales questions et les principaux enjeux liés au financement du développement durable des prochaines négociations qui vont rythmer l’année 2015. Publiée par l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) en collaboration avec la Représentation permanente de l’OIF aux Nations-Unies à New-York (RPNY), cette note de décryptage vise donc à fournir un support de réflexion sur le rapport du CIEFDD.
De la contribution de la Rdc avec Charlotte Omoy Malenga
Dans leurs propos introductifs, Paul Robert Tiendrébéogo, représentant permanent de l’OIF auprès des Nations Unies, François Delattre, représentant permanent de la France auprès des Nations Unies, et Charlotte Omoy Malenga, ministre conseillère de la Mission permanente de la RD Congo auprès des Nations unies, ont mis en exergue la nécessité d’inscrire cette rencontre dans une dynamique francophone à plus large échelle. Ils ont, par ailleurs, noté la contribution de la note de décryptage au renforcement des capacités des experts francophones dans le contexte du processus préparatoire de la Conférence d’Addis-Abeba sur le financement du développement.
Deux experts du financement du développement durable, Hans André Lohayo Djamba et Fabien Bertho, ont ensuite présenté les concepts et messages clefs du rapport du CIEFDD, ainsi que les principaux enjeux des débats qui auront lieu tout au long de l’année 2015. Ils ont notamment insisté sur la nécessité de mobiliser toutes les sources de financements, qu’elles soient domestiques, internationales, publiques ou privées, ainsi que sur le rôle clef des gouvernements dans la mise en place d’un environnement propice au financement du développement durable.
Les échanges qui ont suivi ont été introduits par Matthew Martin, directeur de « Debt Relief International », et Chantal Line Carpentier, directrice du Bureau de la CNUCED à New York. Ils ont permis d’aborder des thèmes aussi variés que les préoccupations des pays francophones à faible revenu, le mécanisme de restructuration de la dette et l’importance du commerce international. Par ailleurs, l’OIF a initié la production de brèves sur le développement durable pour accompagner le processus d’élaboration du Programme de développement post 2015.
Quid du CIEFDD et son rapport
A savoir que le CIEFDD a été initié par la Déclaration de Rio+20 qui prévoit de renouveler l’approche traditionnelle du « développement humain » par celle plus large de « développement durable ». Son mandat était de préparer un rapport proposant des options pour l’élaboration de stratégies de financement du développement durable.
Ce rapport a pour objet de mettre à disposition des gouvernements une boîte à outils d’options afin qu’ils élaborent leurs propres stratégies de financement dans le cadre du futur programme de développement durable. Pour le CIEFDD, cette démarche constitue un appui technique et institutionnel. Elle doit permettre d’aider à structurer et à favoriser le dialogue, au sein de la communauté francophone, autour des enjeux du financement du développement durable.
De ce point de vue, le rapport du CIEFDD insiste sur deux aspects. Tout d’abord, compte tenu des besoins, qu’elles soient privées ou publiques, domestiques ou internationales, toutes les sources de financement doivent être mobilisées et utilisées de la manière la plus efficace possible afin de contribuer au financement du développement durable. Ensuite, le défi pour les gouvernements consiste à mettre en place les bonnes incitations, ainsi que les institutions, régulations et réglementations appropriées au niveau national et international afin de mobiliser les ressources existantes et de canaliser une partie de ces ressources vers le financement des futurs Objectifs du Développement Durable (ODD) qui devraient se substituer aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) après 2015.
(Lepetit Baende)