Flash: Dialogue: les assurances de Kodjo sur le respect de la Constitution. «Je ne suis pas venu pour violer la Constitution d'un pays ami».

Lundi 11 avril 2016 - 13:34
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C'est la déclaration de Edem Kodjo, le facilitateur de la crise congolaise, designé par la communauté internationale. Se sachant surveillé comme de l'huile au feu, l'ex premier ministre togolais, a au cours d'une conférence de presse animée ce lundi 11 avril à Kinshasa, multiplié de paroles rassurantes à l'endroit de l'Opposition ultra-suspicieuse envers le pouvoir. Kodjo a dit que la Constitution et les délais constitutionnels seront respectés. Il s'est excusé pour le retard pris dans le processus à cause notamment de sa maladie. Trois semaines ont été perdues déplore-t-il. Mais il y avait aussi les réticences de l'UDPS sur sa nomination qui ont causé du retard. La nomination formelle exigée par Tshisekedi a été obtenue car c'est Nkosana Zuma la patronne de l'UA qu'il a faite en personne. Pour ne plus perdre du temps, le facilitateur annonce déjà la mise sur pied du Comité préparatoire du Dialogue politique au plus tard avant la fin de cette semaine. Pour ce faire il demande à toutes les sensibilités ( opposition, majorité et société civile) de lui soumettre leurs dossiers des candidats qui siégeront au Comité. Les jours passent et nous n'avons plus de temps à perdre a dit le diplomate togolais. Selon lui, le Dialogue ne dépassera pas 2 semaines. Il aura une feuille de route précise et claire a-t-il déclaré. Tous les éléments seront discutés un à un poursuit-il. Sa main reste tendue à l'endroit des autres forces sociales ou politiques qui sont encore réticentes. Cas de l'UNC et du G7 notamment. Les travaux vont commencer, mais Kodjo a dit que la porte sera toujours ouverte aux réticents même après leur début. Il a assuré bénéficier de la confiance de la communauté internationale. En particulier la Monsuco. Le diplomate a déclaré que sa mission est difficile mais pas impossible. Il a tenu à insister sur le respect de la Constitution et des délais constitutionnels lors des élections. Deux exigences auxquelles tiennent la majorité de l'Opposition et la société civile comme à la prunelle de leurs yeux. Mais sur lequel le gouvernement entretient savamment une confusion aux conséquences incalculables. Vital Kamerhe a redit ce matin encore sur les ondes de Radiokapi son opposition au Dialogue politique. Mais a promis d'en endosser ses résolutions si elles respectent la constitution et les délais y prescrits en cas d'élection présidentielle. Au G7, qui un temps semblait d'accord avec l'idée du Dialogue politique via la formule «négociations directes», il y a aussi de ce côté-là une radicalisation. Les pro-Katumbi ne veulent plus rien savoir de ce forum y voyant un danger d'assemblée constituante. È. Kodjo aura du mal à les convaincre. Lui reste l'Udps qui a tout moment peut faire volte-face si il n'a pas la garantie du respect de la Constitution et de ses délais notamment en matière électorale. Malgré les propos plus que rassurants du facilitateur, pas sûr que cela suffise. Il aura besoin de toute sa vigueur, le togolais pour résoudre l'équation politique congolaise qui a des multiples inconnus.

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